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"Ces données sont le résultat de progrès en matière de recherche scientifique, de traitements plus performants mais aussi d'une meilleure prévention et d'un dépistage précoce", analyse la fondation.Sur les 185.000 personnes, on dénombre, à titre d'exemple du côté des hommes, 20.000 vies supplémentaires sauvées chez les patients atteints de cancer de la prostate et 14.000 chez ceux atteints de cancer du côlon ; tandis que, pour les femmes, on relève 15.000 vies supplémentaires épargnées dans les cas de cancer du sein et cancer du côlon.Deux grandes avancées récentes en matière de recherche scientifique ont permis, notamment, d'allonger l'espérance de vie des malades: l'oncologie de précision et l'immunothérapie."Grâce à la connaissance des mécanismes moléculaires du cancer, il est désormais possible de mieux identifier le traitement le plus efficace pour chaque patient. Sur le plan moléculaire, certains cancers, tels que le cancer du sein et du poumon, peuvent être caractérisés et traités en fonction de leur sous-type, ce qui permet d'avoir recours à des traitements plus efficaces", détaillent les experts.Il existe également de nombreux nouveaux développements dans le domaine de l'immunothérapie, dont le but est de stimuler ou de renforcer de façon spécifique le système immunitaire du patient. Ainsi, d'excellents résultats ont été obtenus dans le traitement du mélanome (tumeur de la peau), de certains cancers du poumon ou de cancers du rein. Et c'est également une piste pleine de promesses face aux gliomes (tumeurs du cerveau)."Malheureusement, tous les patients et tous les types de cancers ne répondent pas encore aux immunothérapies actuelles", convient cependant Sophie Lucas, professeure en immunothérapie du cancer à l'Institut de Duve de l'UCLouvain. "Mais les recherches progressent. De nombreuses nouvelles approches sont développées et testées dans des essais cliniques. Celles-ci permettent d'espérer une augmentation progressive du nombre de patients et patientes qui pourront bénéficier à l'avenir de ces nouveaux traitements, généralement moins toxiques que les chimiothérapies."À l'occasion de la Journée mondiale contre le cancer, la Fondation contre le Cancer appelle donc le gouvernement à investir de manière encore plus conséquente dans des projets de recherche innovants, mais aussi dans le dépistage et la prévention, rappelant que dans l'Union européenne 40% de tous les cas de cancer pourraient être évités grâce à ce dernier point."Le cancer du col utérin est l'exemple-même du succès potentiel d'une politique de prévention bien organisée", illustre le professeur Frédéric Kridelka (ULiège). "En assurant une couverture optimale de la population (plus de 80% des femmes) en matière de prévention primaire par le vaccin HPV et de prévention secondaire par frottis cervico-vaginal, le cancer du col utérin pourrait être éradiqué dans les décennies à venir. Aujourd'hui, c'est seulement 50% des patientes qui se soumettent à un frottis régulier de dépistage et la maladie atteint encore 700 femmes annuellement en Belgique".Depuis le 1er août 2022, les garçons aussi peuvent se faire vacciner gratuitement contre le papillomavirus, et ce jusqu'à leurs 18 ans. Les infections sexuellement transmissibles liées à ce virus peuvent en effet provoquer plusieurs types de cancers (col de l'utérus, vagin, pénis, anus, voire gorge) chez les femmes comme chez les hommes.Par ailleurs, en cette période de campagne, la fondation annonce qu'elle s'associe au secteur du cinéma en Belgique, dans le cadre de l'action "1 ticket pour la vie". Le 4 février, pour chaque place de cinéma vendue au cours de la journée par l'un des 65 cinémas participants, un euro sera reversé à la Fondation contre le Cancer.Chaque année, 70.000 nouveaux diagnostics de cancers sont posés en Belgique.Belga