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Les leucémies myéloïdes aiguës sont souvent considérées comme des maladies assez rares, elles représentent la cause la plus fréquente de mortalité liée aux leucémies. Une étude réalisée, via un questionnaire envoyé par e-mail, sur un total de 2520 personnes dans différents pays européens (Italie, France, Allemagne, Espagne et Royaume-Uni) montre que le sujet est assez mal connu du grand public, puisque seule une personne sur trois a déjà entendu parler de cette maladie. Les connaissances sont, par ailleurs assez variables selon les pays considérés. Ainsi, 53% des Italiens connaissent l'existence de cette pathologie, contre 24% des Français, l'Hexagone étant le pays où l'information semble la moins répandue.Faux sentiment de sécurité Un autre enseignement de l'enquête présentée ici est le manque de connaissance globale quant à la gravité de l'affection. Deux tiers des personnes interrogées (67%) considéraient que les leucémies myéloïdes aiguës sont des cancers traitables, alors qu'en réalité on sait qu'elles atteignent surtout les personnes âgées de plus de 60 ans et que leur pronostic peut s'avérer assez sombre puisque, malgré la disponibilité d'un traitement standard par chimiothérapie, 40% des patients âgés n'entrent pas en ligne de compte pour ce traitement, notamment en raison de comorbidités. Chez ces patients, la maladie se grève dès lors d'une mortalité assez catastrophique, avec une survie médiane inférieure à un an.Conscientiser le public Pour les enquêteurs, il est capital d'informer et d'éduquer le public au sujet des leucémies myéloïdes aiguës pour leur faire mieux apprécier les possibilités de prise en charge. " En raison des nombreux progrès enregistrés dans le domaine, le grand public a encore trop souvent l'impression que le traitement des cancers hématologiques est possible dans la plupart des cas ", soulignent-ils. " Or, dans des pathologies comme la leucémie myéloïde aiguë, le pronostic reste très mauvais, en particulier pour les sujets âgés qui ne tolèrent pas la chimiothérapie, alors qu'il n'existe pratiquement pas d'alternatives ".