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C'est le développement de l'immunothérapie et des thérapies ciblées qui a révolutionné le traitement du mélanome avancé. D'une part, il y a les antagonistes CTLA-4 et PD-1, les fameux inhibiteurs du checkpoint, comme l'ipilimumab, le pembrolizumab et le nivolumab. D'autre part, il y a les inhibiteurs de BRAF et de MEK, les thérapies ciblées pour les patients porteurs de la mutation BRAF V600, comme le dabrafénib et le tramétinib.Alors qu'auparavant, moins de 50 % des patients atteints d'un mélanome de stade IV étaient encore en vie après un an, ce chiffre est maintenant supérieur à 70 %. Au bout de 3 ans, plus de la moitié des patients sont encore en vie, contre moins d'un cinquième par le passé. Parmi les questions sans réponse, on se demande encore comment l'on pourrait mieux prédire quels patients répondront bien au traitement par inhibiteurs du checkpoint et quelle doit être la durée minimale du traitement.Nouvelles donnéesEntre-temps, tant les antagonistes PD-1 que la combinaison d'inhibiteurs de BRAF et de MEK sont indiqués pour le traitement adjuvant du mélanome chez les adultes présentant une atteinte ganglionnaire, qui ont subi une résection complète. Le choix du traitement doit être individualisé pour chaque patient. À cet égard, le profil de toxicité joue également un rôle important. Dans ce contexte adjuvant, on attend de nouvelles données cliniques en 2020, issues d'une étude de phase 3 portant sur une combinaison d'ipilimumab et de pembrolizumab.À l'avenir, on espère que l'immunothérapie et les thérapies ciblées pourront également être utilisées dans un cadre néoadjuvant. Dans ce cas, les patients présentant des métastases macroscopiques dans les ganglions lymphatiques seront traités avant d'être opérés. La justification de cette stratégie est multiple. En effet, un traitement néoadjuvant pourrait augmenter les chances de résection complète des métastases. On suppose également que la présence de plus grandes quantités d'antigènes tumoraux favorise l'interaction entre les médicaments et les cellules immunitaires.Enfin, la réponse pathologique observée pendant le traitement néoadjuvant peut également être utilisée comme biomarqueur de substitution pour déterminer si le patient a besoin ou non d'un traitement adjuvant supplémentaire, et dans quelle mesure il y répondra. Les données actuellement disponibles issues de différentes études cliniques de phase 1 et de phase 2 sont prometteuses.