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Des chercheurs de l'Université de Leeds ont compilé les données sur le tabagisme et celles portant sur la survie de 700 patients atteints de mélanome, principalement originaires du nord de l'Angleterre. Ils ont surveillé leurs cellules immunitaires et se sont intéressés aux indicateurs génétiques de la réponse immunitaire corporelle.Ce travail leur a permis de constater que dans l'ensemble les personnes qui fument sont 40% moins susceptibles de survivre à leur mélanome que celles n'ayant jamais fumé durant la décennie qui suit le diagnostic.Autre observation : dans un sous-groupe de 156 patients présentant le plus grand nombre d'indicateurs génétiques pour les cellules immunitaires, les fumeurs sont environ quatre fois et demie moins susceptibles de survivre à leur cancer que les personnes n'ayant jamais fumé.Compte tenu de ce résultat et tout précisant qu'il est impossible de conclure que le tabagisme est directement responsable du taux de survie réduit, les auteurs pensent que le fait de fumer peut affecter le système immunitaire des patients et ainsi altérer leur capacité à lutter contre les cellules cancéreuses du mélanome. Lorsqu'un diagnostic de mélanome est posé, l'injonction d'arrêter le tabac prend par conséquent encore plus de sens.(référence : Cancer Research, 17 février 2019, doi : 10.1158/0008-5472.CAN-18-2864)