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Dans le cancer de la prostate on admet que plus le score de Gleason est élevé, plus la tumeur peut être considérée comme agressive. Mais ce score est-il aussi juste et fiable que le voudrait l'importance qui lui a été donné dans l'évaluation du risque ? Dans une étude, des auteurs japonais ont répertorié les scores de Gleason et les classifications de D'Amico donnés par 80 anatomo-pathologistes pour 388 patients atteints d'un cancer prostatique. Les prélèvements biopsiques ont tous été confiés pour évaluation à un seul pathologiste de l'hôpital de référence, qui devait à son tour établir ses propres scores. Il n'y a eu une concordance entre les scores de Gleason des premiers pathologistes et ceux du pathologiste hospitalier que dans seulement 59,5 % des cas. Une divergence significative apparaît notamment dans la classification du risque intermédiaire. Une analyse prenant en compte plusieurs paramètres révèle en effet que le score de Gleason à 7, un PSA ? 10 ng/ml et un T faible (T1 ou T2a), sont des facteurs prédictifs significatifs d'une éventuelle discordance dans la classification du risque entre les pathologistes.