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Confrontée à Irina, une maman qui souhaitait éviter les anesthésies à Vladi, son petit garçon cancéreux de quatre ans, la radiothérapeute Catia Aguas, qui exerce aux Cliniques Universitaires Saint Luc à Bruxelles, a eu l'idée de projeter un dessin animé sur la paroi interne de la machine de tomographie, le système de projection se situant derrière la tête du patient, hors de portée des rayons ionisants. C'est le principe du projet VLADI, acronyme de Video Launching Applied During Irradiation, qui aide à focaliser l'attention de l'enfant et permet de le maintenir immobile. Catia Aguas a ensuite mené une étude avec 12 enfants âgés de 1 an et demi à 6 ans, traités par radiothérapie en comparant deux groupes, dont un a bénéficié de VLADI. Les résultats donnent un très net avantage à Bob l'éponge, Cars ou encore Barbie. Avant la mise en place du projet, le recours à l'anesthésie était nécessaire dans 83% des cas. Une fois que le projecteur a été installé, elle n'était plus requise que dans 33% des traitements. Par ailleurs, les enfants qui ont pu profiter de la vidéo ont évité les anesthésies à répétition, et présentaient des niveaux d'anxiété considérablement réduits.Outre le confort et la réduction du stress pour les jeunes patients et leurs familles, le traitement est aussi administré plus rapidement - entre 15 et 20 minutes au lieu d'une heure et plus - ce qui finalement permet aussi de réaliser des économies. De plus, l'initiative est facile à mettre en oeuvre, le projecteur étant peu coûteux et simple à installer.A Bruxelles, l'équipe médicale a déjà prévu de proposer le même dispositif aux adultes anxieux ou claustrophobes, quelle que soit leur pathologie ou la complexité de leur position lors du traitement, mais avec une programmation adaptée.(Source : EurekAlert, Press Release, 7 mai 2017)