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Pour l'étude pilote "GeNeo", 1 000 patients atteints de différentes formes de cancer à différents stades seront sollicités. Les chercheurs réaliseront leur profil génomique, afin d'établir un diagnostic précis à partir des mutations spécifiques. Dans certains cas, un traitement ciblé pourra être instauré immédiatement. Un conseil national d'experts formulera une recommandation à cet effet."L'avantage pour le patient, c'est que par rapport aux traitements non ciblés tels que la chimiothérapie, les chances de réussite sont plus élevées", déclare le Prof. Dr Jacques De Grève, président du Precision Group de la BSMO. "Dans l'ensemble, les traitements entraînent moins d'effets indésirables et permettent une survie plus longue et de meilleure qualité." Le traitement personnalisé permet, en outre, d'éviter des traitements inutiles, souligne le Prof Dr. De Grève.Avec GeNeo, les chercheurs espèrent pouvoir aider davantage au moins 200 des 1 000 patients grâce à des traitements non conventionnels. La quantité de données disponibles est également déterminante pour la réussite des traitements personnalisés du cancer. Plus la base de données contient de résultats de tests, de décisions thérapeutiques et de données de suivi, plus les chances de pouvoir traiter différentes mutations de manière ciblée sont élevées. Grâce à GeNeo, davantage de données seront disponibles.Des oncologues de nombreux hôpitaux (universitaires) participent à l'étude, en collaboration avec le Centre du Cancer de Sciensano, le centre fédéral de recherche en santé publique. Roche, qui mise fortement sur la médecine de précision dans le domaine de l'oncologie, soutient financièrement le projet. En effet, le diagnostic pour cette méthode de traitement est coûteux (environ 12 000 euros par patient, selon les estimations) et n'est pas remboursé pour l'instant."Avec ce projet pilote, nous espérons convaincre les autorités d'investir davantage dans le traitement personnalisé du cancer", affirme le Prof. Dr De Grève. "Nous souhaitons obtenir un bel aperçu du traitement et de son mode d'action grâce à ce projet pilote", déclare le Dr Marc Van Den Bulcke, du Centre du Cancer de Sciensano. Selon Marc Van Den Bulcke, l'institut scientifique utilisera les résultats afin de formuler des recommandations à l'intention de la ministre, au sujet de l'accompagnement des patients et du remboursement éventuel.