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Il s'agit d'une étude randomisée contrôlée multinationale menée en non aveugle dans laquelle 307 femmes ont été allouées à un bras • CN (capecitabine 750 mg/m2 x 2/j de J1 à J14 de cycles de 21 jours + neratinib -inhibiteur irréversible de HER1, 2 et 4- 240 mg tous les jours des cycles), n=307 • CL (capecitabine 1.000 mg/m2 x 2/j de J1 à J14 de cycles de 21 jours + lapatinib -inhibiteur réversible de HER1 et 2- 1250 mg/j tous les jours des cycles), n=314.Les résultats des deux co-critères principaux d'évaluation ont été présentés par C Saura et al. (J Clin Oncol 37, 2019 suppl; abstr 1002). • La survie sans progression est significativement prolongée de 2,2 mois dans le bras neratinib passant en médiane de 6,6 mois à 8,8 mois (HR 0,76 ; IC95% 0,63-0,93 ; p=0,006)• La survie globale est prolongée de 1,7 mois dans le bras neratinib passant en médiane de 24 mois à 22,3 mois, résultat qui n'est cependant pas significatif (HR 0, 88 ; IC95% 0,72-1,07 ; p=0,209).A mettre également au palmarès du neratinib une durée médiane de réponse significativement plus élevée (8,5 mois versus 5,6 mois ; p=0,0004), une incidence cumulée plus faible de métastases cérébrales (23% versus 29%) et un temps significativement plus long avant l'apparition des symptômes en rapport avec les métastases cérébrales.La tolérance est globalement similaire dans les deux bras. A noter cependant dans le bras neratinib plus de diarrhée de grade 3 (24% versus 13%) mais moins d'effets secondaires ayant conduit à l'arrêt du traitement (11% versus 15%) par rapport au bras lapatinib. Ces données font donc du neratinib (agent approuvé en adjuvant par l'EMA) une option tout à fait possible et justifiée en troisième ligne métastatique des cancers du sein HER2+. ASCO 2019, Chicago, 31 mai-4 juin.