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1 070 femmes ont été traitées par IPAS (38,5 Gy en 10 fractions, 2 fois par jour pendant 5-8 jours) et 1 065 femmes par irradiation de l'ensemble du sein (42,5 Gy en 16 fractions, 1 fois par jour pendant 21 jours ou 50 Gy en 25 fractions, 1 fois par jour pendant 35 jours).Le suivi médian atteignait 8,6 ans (IQR 7,3-9,9). Les ratios cumulatifs de récidive de tumeurs mammaires ipsilatérales à 5 ans et à 8 ans étaient respectivement de 2,3 % (IC à 95 % 1,4-3,2) et 3,0 % (1,9-4,0) dans le groupe ayant subi une irradiation partielle accélérée du sein et de 1,7 % (0,9-2,5) et 2,8 % (1,8-3,9) dans le groupe ayant subi une irradiation de l'ensemble du sein. Le hazard ratio pour l'irradiation partielle accélérée du sein par rapport à l'irradiation de l'ensemble du sein atteignait 1,27 (IC à 90 % 0,84-1,91), ce qui montre que ce traitement n'est pas inférieur sur le plan des récidives locales. On n'a pas non plus observé de différences statistiques en termes de survie sans maladie (HR 1,20, IC à 95 % 0,83-1,76), de survie sans événement (HR 1,16, IC à 95 % 0,95-1,43) ou de survie globale (HR 1,18, IC à 95 % 0,84-1,64).Bien que la toxicité radiothérapeutique aiguë (< 3 mois) (de grade 2 ou supérieur) ait été moins fréquente en cas d'irradiation partielle accélérée du sein (300 patientes [28 %] sur 1 070) qu'en cas d'irradiation de l'ensemble du sein (484 patientes [45 %] sur 1 065 ; p < 0,0001), on retient une augmentation considérable des effets indésirables (de grade 2 ou supérieur) à long terme (> 3 mois) en cas d'irradiation partielle accélérée du sein (346 patientes [32 %] sur 1 070) comparativement à l'irradiation de l'ensemble du sein (142 patientes [13 %] sur 1 065 ; p < 0,0001). La survenue moins fréquente d'effets indésirables au cours des 3 premiers mois est principalement attribuable à une diminution des radiodermites et de l'oedème mammaire en cas d'irradiation partielle accélérée du sein, tandis que l'augmentation des effets indésirables après plus de 3 mois avec cette irradiation partielle accélérée est principalement due à une induration mammaire plus prononcée et à l'apparition plus fréquente de télangiectasies au niveau de la peau.De même, le résultat esthétique (évalué comme bon ou mauvais par l'infirmière de l'étude) après 3, 5 et 7 ans était clairement inférieur en cas d'irradiation partielle accélérée du sein comparativement à une irradiation de l'ensemble du sein (à 3 ans : différence absolue 11,3 %, IC à 95 % 7,5-15,0, à 5 ans : 16,5 %, 12,5-20,4 et à 7 ans : 17,7 %, 12,9-22,3).Whelan, T.J., Julian, J.A., Berrang, T.S. et al.: External beam accelerated partial breast irradiation versus whole breast irradiation after breast conserving surgery in women with ductal carcinoma in situ and node-negative breast cancer (RAPID): a randomized controlled trial. Lancet 2019; 394: 2165-72. Published Online: December 5, 2019. https://doi.org/10.1016/S0140-6736(19)32515-2