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Rappelons qu'EMILIA était une étude randomisée de phase III comparant T-DM1 et l'association capecitabine/lapatinib. Les patientes incluses qui étaient près de mille présentaient un cancer du sein HER2+ métastasé ou localement avancé qui avait progressé après un traitement préalable avec le trastuzumab et un taxane. Amélioration significative de la PFS Dans cette étude, les patientes avec une confirmation de diagnostic de cancer du sein métastasé HER2+ (IHC3+ ou FISH+) en progression après un traitement préalable avec le trastuzumab et un taxane ont été randomisées vers deux bras thérapeutiques, soit à base de T-DM1 (3,6 mg/kg IV toutes les trois semaines), soit avec l'association capecitabine (1000 mg/m² per os 2x/j aux jours 1-14, toutes les 3 semaines) et de lapatinib (1250 mg per os tous les jours). Les principaux critères d'évaluation étaient : la survie sans progression évaluée par un comité indépendant (PFS), la survie globale (OS) et la sécurité du traitement. Les résultats présentés à l'ASCO avaient montré une amélioration significative de la survie sans progression et un meilleur profil de tolérance par rapport au traitement standard capecitabine/lapatinib. Avantage significatif en survie globale Le Dr Sunil Verma (Université de Toronto) a présenté à l'ESMO les résultats de la seconde analyse intermédiaire, réalisée à 2 ans, après que 52 % des événements se soient produits. Ces résultats indiquent que la survie globale est meilleure chez les patients sous T-DM1. Les patients sous capecitabine/lapatinib avaient une survie globale de 25.1 mois, alors que dans le bras sous T-DM1 cette survie globale était de 30.9 mois, ce qui correspond à un avantage de 5.8 mois en faveur du traitement par T-DM1 (HR 0.68 ; IC 95 %I, 0.55- 0.85 ; p<0,001). Sur base de ces résultats, les investigateurs ont décidé de permettre un cross over pour les patients qui répondaient aux critères nécessaires. Référence