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Au rayon des espoirs déçus L'essai CONTACT-01 comparait atezolizumab + cabozantinib vs docétaxel chez des patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules (NSCLC) au stade métastatique déjà traité par un doublet de chimiothérapie comportant un sel de platine et un anti-PD-1/PD-L1.Cet essai n'atteint pas son objectif principal qui était de démontrer une meilleure survie globaleMédianes respectives 10,7 mois vs 10,5 mois ; HR 0,88 ; p=0,3668.Pas plus de succès sur les principaux critères secondaires, les éventuels avantages en faveur de l'association vs le docétaxel n'étant que numériques et sans réelle pertinence clinique :L'essai RESILIENT comparait irinotecan sous forme liposomale vs topotecan chez des patients atteint de cancer du poumon à petites cellules qui s'est aggravé pendant ou après une chimiothérapie à base de platine.L'irinotecan sous forme liposomale ne s'avère pas supérieur au topotécan, A noter que ce résultat négatif s'inscrit dans le cadre d'un taux de réponse pourtant deux fois supérieur avec l'irinotecan sous forme liposomale, 44,1% vs 21,6%, mais avec des durées médianes de réponse de courte durée et similaires 4,1 mois vs 4,2 mois. Version sécurité d'emploi l'irinotecan sous forme liposomale est associé à moins d'effet secondaire de grade ≥3, en particulier sur le plan hématologique, mais engendre fréquemment de la diarrhée. EMPOWER-Lung 3 Part 2 données à plus long terme L'analyse finale prévue dans le protocole après survenue de 291 événements montre que l'ajout de l'anti-PD1 cemiplimab à une chimiothérapie comportant un sel de platine en première ligne de traitement des NSCLC à un stade avancé sans altérations EGFR, ALK et ROS1 s'accompagne d'un gain statistiquement et cliniquement significatif de survie globale (critère principal), médiane 21,1 mois vs 12,9 mois pour la chimiothérapie + placebo (HR 0,65 ; IC 95% 0,51-0,82 ; p=0,0003). Lors d'un suivi médian atteignant désormais 28,4 mois il est également constaté un gain significatif de PFS (médiane 8,2 mois vs 5,5 mois ; HR 0,55 ; p<0,0001) et un taux de réponse globale près de 2 fois plus élevé (43,6% vs 22,1% ; p<0,0001). La supériorité de l'ajout du cemiplimab sur ces trois critères concerne de façon similaire les formes épidermoïdes et non épidermoïdes et s'observe pour tous les niveaux de PD-L1.Cancer des non-fumeurs L'analyse des caractéristiques démographiques d'environ 7.000 patients atteints de cancer du poumon traités au Guys Cancer Center SouthEast London pendant la période 2010-2021 montre que la proportion de cancers du poumon chez les non-fumeurs a régulièrement augmenté, passant de 5,1% en 2010 à 13,6% en 2021 (C Gousis et al. P147). Une augmentation de l'exposition au radon ou à l'amiante peut difficilement être incriminée, de même que le tabagisme passif puisque le nombre de fumeurs actifs est à la baisse. Reste donc essentiellement l'hypothèse de la pollution...