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Ce nouveau variant est situé près du gène KLK3 sur le chromosome 19 qui encode pour le PSA (Prostate Specific Antigen). Les auteurs de cette nouvelle étude ont génotypé 72 SNPs (Single Nucleotide Polymorphisms) identifiés par des études GWAS (Genome Wide Association Study), réalisées chez 1.827 patients avec un cancer de la prostate. Ils ont regardé les associations entre ces SNPs et les formes agressives des cancers, comparés selon qu'ils sont cliniquement hautement agressifs (GS > ou = 8) ou faiblement agressifs (GS < ou = 8). Ils ont découvert que 3 SNPs, à savoir rs2735839, rs10486567 et rs103294 sont associés significativement (p<0,05) à des cancers de la prostate hautement agressifs (GS > ou = 8) objectivés par biopsie. Cette étude montre également que la fréquence du variant (allèle A) rs2735839 est significativement plus élevée chez les patients avec une maladie GS 4 + 3 prouvée par biopsie que chez ceux avec une maladie GS 3 + 4 (p = 0,003). Le sous-type GS 4 + 3 a un pronostic clinique moins favorable que le GS 3 + 4, notent les auteurs. En analyse multivariée, les patients avec rs2735839 ont un accroissement du risque multiplié par 1,85 d'avoir un cancer avec un GS 4 + 3 comparé à ceux avec un GS 3 + 4. Les auteurs notent en plus que le SNP rs2735839 comporte 600 paires de bases au niveau du gène KLK3 sur le chromosome 19, décrit pour son rôle modulateur du taux de PSA, ce qui conforte l'hypothèse du lien avec des formes agressives de cancer de la prostate. Dans cette étude, il se confirme une association du rs2735839 avec des cancers de la prostate hautement agressifs (GS > ou = 8). De plus, on démontre pour la première fois que ce SNP peut aider à stratifier les patients avec un GS7, ce qui pourrait être très important pour mieux apprécier le comportement clinique de ces cancers de la prostate de grade intermédiaire et pour individualiser le traitement et la prise en charge.