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Ils ont reçu du ramucirumab (10 mg/kg) ou un placebo (10 mg/kg) par voie intraveineuse à un volume équivalent puis, toujours par voie intraveineuse, du docétaxel (75 mg/m2) (60 mg/m2 en Corée, à Taïwan et au Japon) le jour 1 de chaque cycle de 21 jours. Au terme d'un suivi médian de 7,4 mois (intervalle 0,1-31,1, IQR 3,5-13,9), 448 résultats pour la survie sans progression (212 [81 %] des 263 patients dans le groupe ramucirumab contre 236 [88 %] des 267 patients dans le groupe placebo) ont été consignés. Une amélioration significative de la survie médiane sans progression a été obtenue avec le ramucirumab, en comparaison avec le placebo (4,1 mois [IC à 95 % 3,3-4,8] contre 2,8 mois [2,6-2,9] ; HR 0,696 [IC à 95 % 0,573-0,845] ; p=0,0002).Cette amélioration de la survie sans progression observée dans le groupe ramucirumab par rapport au groupe placebo s'est maintenue après 3 mois, 6 mois, 9 mois et 12 mois. La survie médiane globale était de 9,4 mois (IC à 95 % 7,9-11,4) dans le groupe ramucirumab, contre 7,9 mois (7,0-9,3) dans le groupe placebo (HR 0,887 [IC à 95 % 0,724-1,086] ; p=0,25). Il s'agit donc bien d'une amélioration, bien qu'elle ne soit pas significative d'un point de vue statistique.Les effets indésirables liés au traitement étaient comparables dans les deux groupes. Les seuls effets indésirables liés au traitement de grade 3 ou plus, survenus chez au moins 5 % des patients et affichant une incidence supérieure de 2 % dans le groupe ramucirumab par rapport au groupe placebo, étaient les suivants : neutropénie fébrile (24 [9 %] des 258 patients dans le groupe ramucirumab contre 16 [6 %] des 265 patients dans le groupe placebo) et neutropénie (17 [7 %] patients sur 258 contre six [2%] patients sur 265). Les effets indésirables graves étaient comparables dans les deux groupes (112 [43 %] des 258 patients dans le groupe ramucirumab et 107 [40 %] des 265 patients dans le groupe placebo). Des effets indésirables liés au traitement ayant entraîné le décès se sont produits chez huit (3 %) patients du groupe ramucirumab contre cinq (2 %) patients du groupe placebo.L'ajout du ramucirumab renforce l'efficacité du traitement dans le cadre du carcinome urothélial métastatique sans augmentation notable des effets indésirables. Il convient toutefois de mener davantage d'études afin de déterminer quels sous-groupes de patients pourraient en tirer le plus de bénéfices.Petrylak, D.P., de Wit, R., Chi, K.N. et all: Ramucirumab plus docetaxel versus placebo plus docetaxel in patients with locally advanced or metastatic urothelial carcinoma after platinum-based therapy (RANGE): overall survival and updated results of a randomised, double-blind, phase 3 trial. Lancet Oncol 2020; 21: 105-20. Published Online November 18, 2019. https://doi.org/10.1016/ S1470-2045(19)30668-0.