...

Souvent utilisée pour soulager les contrecoups du jet lag, soigner les dépressions légères et les insomnies, la mélatonine, une hormone naturelle qui contrôle le cycle de sommeil/éveil, avait déjà démontré sa capacité à ralentir la croissance de certains cancers du sein. Des chercheurs de l'Université de Taipei viennent de découvrir qu'elle pourrait être efficace dans le traitement de la leucémie et du lymphome. (1) Ils constatent qu'elle stimule la réponse immunitaire contre les cellules cancéreuses, inhibe la croissance de ces dernières et protège les cellules saines contre les effets toxiques de la chimiothérapie.Concernant la chimiothérapie, d'autres chercheurs, écossais ceux-là, se sont concentrés sur un de ses effets indésirables, un symptôme bien précis connu sous le nom de douleur neuropathique qui entraîne des sensations de fourmillements, de décharge électrique, de perte ou d'augmentation de la sensibilité. (2) Cette douleur affecte près de 70% des malades qui subissent une chimiothérapie au point d'imposer parfois une limité à leur traitement, voire un arrêt temporaire pour que leur corps puisse récupérer. Elle peut même persister après la guérison.Réalisée sur des souris, l'étude a montré que l'hormone du sommeil a limité l'effet néfaste de la chimiothérapie sur les cellules nerveuses et le développement des symptômes de la douleur. Autre avantage : elle n'a pas contrecarré les effets anticancéreux bénéfiques de la chimiothérapie chez les cellules cancéreuses du sein et des ovaires. Toutefois, la mélatonine n'a pas allégé la douleur neuropathique lorsque celle-ci a déjà commencé, ce qui suggère qu'elle pourrait être utilisée comme moyen de prévention plutôt que de guérison. (références :(1) British Journal of Pharmacology, 9 septembre 2017, doi : 10.1111/bph.13966,(2) Journal of Pineal Research, 22 septembre 2017, doi : 10.1111/jpi.12444)