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L'une d'elles (1), réalisée par des chercheurs américains et canadiens, a permis de montrer que sur 100 femmes traitées par une mastectomie bilatérale immédiatement après la détection d'un cancer du sein d'origine familiale, à un stade précoce, avec mutation dans le gène BRCA1 ou le gène BRCA2, 87 étaient encore en vie 20 ans plus tard alors que le taux s'établissait à 66 chez celles ayant opté pour l'ablation d'un seul sein. Selon cette étude, environ 20% des femmes qui ont développé ce type de tumeur dans un sein en développeront une autre dans l'autre sein à plus ou moins long terme. Un autre travail (2) risque de relancer la polémique sur l'intérêt d'une mammographie annuelle dans le cadre du dépistage du cancer du sein. Des scientifiques de l'Université de Toronto, qui ont suivi pendant cinq ans 89.835 femmes de 40 à 59 ans, ont conclu que cette pratique n'induit pas de réduction de mortalité due à ce cancer mais aussi qu'elle détecte trop souvent des petits cancers qui se révèlent inoffensifs. Signalons encore une nouvelle étude (3) du Centre de recherche sur le cancer de Seattle montrant que l'une des principales formes de cancer du sein, le cancer hormono-sensible à récepteurs d'oestrogènes positifs, est 60% plus fréquent chez les femmes âgées de 20 à 44 ans qui fument un paquet par jour depuis au moins 10 ans. (références : (1) BMJ, 11 février 2014, doi: http://dx.doi.org/10.1136/bmj.g226 (2) BMJ, 11 février 2014, doi: http://dx.doi.org/10.1136/bmj.g366 (3) Cancer, 5 février 2014, doi: 10.1002/cncr.28601)