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Rappelons que dans cet essai les patientes qui étaient en DFS après 2 à 3 ans de tamoxifène administré en adjuvant ont été randomisées en deux bras : continuer le tamoxifène ou passer à l'exémestane, pour un total de 5 ans de traitement endocrinien adjuvant. Le principal critère d'évaluation pour l'analyse finale des résultats de l'étude était la survie sans récidive, avec la censure des décès intercurrents, chez 4599 patientes atteints d'un cancer du sein positif aux récepteurs d'oestrogènes ou dont le statut concernant ce récepteur n'était pas connu.Au moment de l'analyse, le suivi médian était de 120 mois. Des décès sans cancer du sein présent se sont produits chez 508 des 2294 patientes (22,1%) du groupe exémestane et chez 603 des 2305 patientes (26,2%) du bras tamoxifène, avec une différence absolue à 10 ans de 4,0% et un taux de risque (HR) de 0,81 (intervalle de confiance de 95% = 0,72-0,92). La différence est restée significative dans l'analyse multivariée ajustant l'état nodal, l'utilisation préalable de la thérapie hormonale de remplacement et la chimiothérapie antérieure (HR = 0,80, P <0,001). Une amélioration non significative de la survie globale a été observée dans le groupe exémestane (différence absolue = 2,1%, HR = 0,89, P = 0,08). Il n'y a pas eu de différence significative dans l'incidence de fractures pendant la période qui a suivi la fin du traitement (9,3% contre 8,0%, P = 0,14).Morden JP et al. Long-Term Follow-Up of the Intergroup Exemestane Study. Journal of Clinical Oncology - published online before print May 3, 2017 DOI: 10.1200/JCO.2016.70.5640. http://ascopubs.org/doi/full/10.1200/JCO.2016.70.5640