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Dans le groupe pembrolizumab, on a noté une amélioration marquée et cliniquement significative de la survie sans progression, comparativement au groupe chimiothérapie (survie médiane sans progression de 16,5 mois vs 8,2 ; hazard ratio [HR] 0,60 [IC 95 % 0,45-0,80] ; p=0,0002). En outre, le pembrolizumab en monothérapie était associé à une incidence moindre d'effets indésirables de grade 3 ou plus, liés au traitement (22 % vs 66 % des patients). Ces bons résultats sont confirmés lorsque nous évaluons la qualité de vie à l'aide de questionnaires au moment de la randomisation et après 18 semaines de traitement.Après 18 semaines, les scores EORTC QLQ-C30 GHS/QOL (= un questionnaire spécifique du cancer relatif à la qualité de vie, qui évalue 5 échelles de fonctionnement (fonctionnement physique, social, rôle, cognitif et émotionnel), 8 échelles de symptômes (fatigue, nausées/vomissements, douleurs, dyspnée, troubles du sommeil, appétit, constipation et diarrhée), l'impact financier et la qualité de vie globale) montraient une amélioration dans le groupe pembrolizumab (modification de la LSM 3,33 ; IC 95 % -0,05 à 6,72) et une détérioration dans le groupe chimiothérapie (-5,63 ; -9,32 à -1,94), avec une différence cliniquement significative entre les 2 groupes en termes de modification de la LSM de 8,96 (IC 95 % 4,24 à 13,69 ; p=0,0002).De même, les scores EQ-5D-3L VAS (qui portent sur l'état de santé évalué par le patient lui-même sur une échelle analogique verticale, lors de laquelle les critères vont du 'meilleur état de santé possible' au 'pire état de santé possible' et qui évaluent 5 dimensions : mobilité, soins personnels, activités quotidiennes, douleurs/inconfort et anxiété/dépression) ont montré une amélioration dans le groupe pembrolizumab après 18 semaines par rapport au départ, et une détérioration dans le groupe chimiothérapie.En outre, ces tendances se sont également maintenues après 45 semaines, avec une amélioration des scores EORTC QLQ-C30 GHS/QOL dans le groupe pembrolizumab et une détérioration dans le groupe chimiothérapie. La détérioration manifeste dans le groupe chimiothérapie était surtout observée sur le plan du fonctionnement physique, du fonctionnement social et de la fatigue.Andre, T., Amonkar, M., Norquist, J.M. et all: Health-related quality of life in patients with microsatellite instability-high or mismatch repair deficient metastatic colorectal cancer treated with first-line pembrolizumab versus chemotherapy (KEYNOTE-177): an open-label, randomised, phase 3 trial. Lancet Oncol 2021; 22: 665-77 Published Online: April 1, 2021. https://doi.org/10.1016/ S1470-2045(21)00064-4