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1. Løberg M et al.: Long-term colorectal cancer mortality after adenoma removal. N Engl J Med 2014; 371: 799-807. Les auteurs, dans leurs commentaires, affirment "Our study revealed that patients who underwent the removal of low-risk adenomas had a reduced risk of death from colorectal cancer. ... Thus, any increase in the risk of death from colorectal cancer associated with low-risk adenomas may have been eliminated by the polypectomy". Cette conclusion est trop péremptoire. En effet, il s'agit d'une étude observationnelle, ni prospective et encore moins aléatoire. La conception méthodologique de l'étude n'est pas adaptée à une telle conclusion. Dans le résumé de l'article, les auteurs sont plus prudents dans leur conclusion: des personnes qui, pour une raison ou une autre, présentaient à la coloscopie des polypes à faible risque ont été retirés dans les années suivantes et le taux de mortalité du cancer colorectal cancer (25%) était plus faible que dans la population dans son ensemble. Le lecteur est moins attentif et est mis à nouveau sur la mauvaise voie, car il est facile de croire que cette différence est due à la coloscopie. Mais ici intervient un biais de sélection: dans le groupe de patients chez qui des polypes à faible risque ont été enlevés, on peut facilement supposer qu'il n'y avait pas de personnes porteuses de polypes à haut risque. La preuve de l'efficacité d'une coloscopie préventive doit être recherchée dans d'autres études, pas dans celle-ci.2. Arnold M et al. Global burden of cancer attributable to high body-mass index in 2012: a population-based study. Lancet Oncology, 2015; 16: 36-46 Encore une fois, il s'agit ici d'une étude observationnelle. Elle affirme que dans le monde entier, il existe une association statistique entre obésité et cancer. "Attribuable" n'est pas approprié ici: un lien de causalité doit être démontré par d'autres études. Selon les auteurs de l'étude, celle-ci avait pour but "d'informer la politique de santé publique et la recherche future". Une telle conclusion est indigne d'une grande revue comme The Lancet.Avec mes sentiments les meilleurs, Dr Yves Bogaerts Blankenberge