Est-ce que vous mentez dans votre métier d'oncologue ? J'imagine votre réponse cinglante et indignée : " Moi mentir ? Bien sûr que non, c'est contraire à l'éthique médicale ! ". Peut-être qu'après mûre réflexion, votre réponse ressemblerait plus à : " Ça dépend de la définition du mot mensonge... "
Commençons par la chose la plus évidente et la plus importante : informer les patients. Aucun médecin ne ment sans vergogne aux patients. Si l'IRM montre une nouvelle métastase cérébrale, cette information est relayée de la manière la plus appropriée possible. Elle peut être adoucie ou tournée en une approche du genre " verre à moitié plein ou à moitié vide ", mais il est hors de question de mentir.
Qu'en est-il des mensonges par omission ? Les oncologues n'ont aucune hésitation quand il s'agit de faire part des statistiques aux patientes atteintes d'un carcinome canalaire in situ à récepteurs hormonaux positifs (DCIS), mais ils pourraient s'en abstenir vis-à-vis des patients atteints d'un glioblastome à moins que ces derniers le leur demandent spécifiquement. La vérité sans fard peut parfois interférer avec le rôle d'empathie du médecin vis-à-vis des patients. Les patientes atteintes d'un cancer du sein qui répondent mal au traitement néoadjuvant peuvent avoir un mauvais pronostic, mais des traitements après l'opération sont disponibles. Il peut être plus important de conserver une attitude positive pour pouvoir passer à la phase suivante du traitement que d'aborder toutes les facettes de la vérité.
Quand les oncologues parlent d'un traitement post-opératoire à un patient, combien d'entre eux précisent que ce traitement se justifie plus sur une base statistique qu'individuelle ? On peut dire au patient : " Au niveau actuel des connaissances, nous ne savons pas quels malades sont spécifiquement aidés par un traitement post-opératoire et lesquels ont peut-être été guéris sans traitement supplémentaire. " Ou vous pouvez laisser le patient dans l'ignorance, accepter ses louanges et passer à autre chose...
Commençons par la chose la plus évidente et la plus importante : informer les patients. Aucun médecin ne ment sans vergogne aux patients. Si l'IRM montre une nouvelle métastase cérébrale, cette information est relayée de la manière la plus appropriée possible. Elle peut être adoucie ou tournée en une approche du genre " verre à moitié plein ou à moitié vide ", mais il est hors de question de mentir.Qu'en est-il des mensonges par omission ? Les oncologues n'ont aucune hésitation quand il s'agit de faire part des statistiques aux patientes atteintes d'un carcinome canalaire in situ à récepteurs hormonaux positifs (DCIS), mais ils pourraient s'en abstenir vis-à-vis des patients atteints d'un glioblastome à moins que ces derniers le leur demandent spécifiquement. La vérité sans fard peut parfois interférer avec le rôle d'empathie du médecin vis-à-vis des patients. Les patientes atteintes d'un cancer du sein qui répondent mal au traitement néoadjuvant peuvent avoir un mauvais pronostic, mais des traitements après l'opération sont disponibles. Il peut être plus important de conserver une attitude positive pour pouvoir passer à la phase suivante du traitement que d'aborder toutes les facettes de la vérité.Quand les oncologues parlent d'un traitement post-opératoire à un patient, combien d'entre eux précisent que ce traitement se justifie plus sur une base statistique qu'individuelle ? On peut dire au patient : " Au niveau actuel des connaissances, nous ne savons pas quels malades sont spécifiquement aidés par un traitement post-opératoire et lesquels ont peut-être été guéris sans traitement supplémentaire. " Ou vous pouvez laisser le patient dans l'ignorance, accepter ses louanges et passer à autre chose...