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"À ce jour, nous ne disposions pas de bonnes techniques d'imagerie pour sélectionner les 20 % de patients qui présentaient encore une maladie résiduelle après la CRT et qui avaient donc besoin d'un traitement chirurgical complémentaire", explique le Pr Tim Van den Wyngaert, membre du service de médecine nucléaire de l'UZA et auteur principal de l'étude ECLYPS. Le PET-scan constitue l'examen de référence, du fait qu'il permet une standardisation à la fois sur le plan technique - entre les différents appareils de PET-scan - et sur le plan de l'interprétation des résultats - grâce à l'application des critères validés de Hopkins. L'étude ECLYPS a réuni des hôpitaux universitaires et périphériques et "nous sommes parvenus à valider la technique du PET-scan d'une manière très standardisée". Une vaste étude randomisée - l'étude PET-NECK2 - a récemment confirmé qu'il n'y a pas de différence de survie découlant du choix d'opérer tout le monde ou de celui d'opérer uniquement sur la base du PET-scan. L'étude ECLYPS montre que, dans un contexte standardisé, un PET-scan à 12 semaines permet d'exclure 80 % des patients ne nécessitant pas d'intervention chirurgicale, mais que la valeur prédictive négative diminue après 9 à 12 mois. "C'est pourquoi nous suggérons de réaliser un nouveau PET-scan un an après la fin du traitement, afin de remettre les pendules à l'heure et d'obtenir une nouvelle perspective à un an."1 Van den Wyngaert T et al. Fluorodeoxyglucose-Positron Emission Tomography/Computed Tomography After Concurrent Chemoradiotherapy in Locally Advanced Head-and-Neck Squamous Cell Cancer: The ECLYPS Study. J Clin Oncol 2017 Aug 30. (Epub ahead of print)2 Mehanna H et al. PET-CT Surveillance versus Neck Dissection in Advanced Head and Neck Cancer. N Engl J Med 2016; 374(15):1444-54.