Plusieurs données suggèrent l'existence d'un lien entre la maladie de Parkinson. Les mécanismes susceptibles d'expliquer cette corrélation entre la maladie de Parkinson et le diabète doivent toutefois être élucidés. Des données ont montré que la glycémie à jeun des patients parkinsoniens traités par stimulation cérébrale profonde est plus élevée que celle des sujets sains alors que l'équilibre glycémique est rétabli lorsque la stimulation cérébrale profonde, qui améliore l'activité du système nerveux autonome, est effective. La sécrétion pancréatique d'insuline étant modulée par le système nerveux autonome, on pourrait imaginer qu'elle puisse être perturbée chez les patients parkinsoniens.

Méthode et objectifs

L'étude a comparé les résultats d'un test de tolérance au glucose effectué chez 50 patients parkinsoniens ayant au moins 5 années d'évolution dans la maladie et chez 50 sujets contrôles en bonne santé, matchés pour l'indice de masse corporelle, l'âge et le sexe. Les paramètres pris en compte ont été la concentration plasmatique en insuline et le glucose urinaire. L'étude a eu pour objectif d'évaluer la corrélation entre la régulation du glucose, la sévérité de la maladie de Parkinson, la fonction autonomique déterminée par l'échelle SCOPA-AUT (Scales for Outcomes in Parkinson's disease Autonomic dysfunction) et la dose de traitement antiparkinsonien. Précisons que le diabète, insulino-requérant ou non, figurait parmi les critères d'exclusion.

Une glycémie plus élevée sans la riposte insulinique attendue

Ses résultats montrent une glycémie significativement plus élevée à T 90 et T 150 chez les patients parkinsoniens. Il en est de même pour l'aire sous la courbe du glucose sanguin. En revanche, aucune augmentation significative de la concentration d'insuline chez les parkinsoniens comparés avec les contrôles sains n'a été observée. En d'autres termes, les patients parkinsoniens ont présenté des glycémies plus élevées lors du test de tolérance au glucose sans que ceux-ci n'entraînent l'augmentation attendue des taux en insuline.

Une glycémie plus élevée était significativement associée à un indice de masse corporelle plus élevé, au sexe féminin, à une durée d'évolution plus longue de la maladie de Parkinson, à une dose plus faible de traitement dopaminergique et à une dysautonomie plus marquée.

Implications possibles pour la pratique

Une perturbation de l'équilibre glycémique pourrait constituer une conséquence non-motrice de la maladie de Parkinson. Elle serait liée à un déficit de la sécrétion d'insuline secondaire à une dysautonomie. Dysautonomie et trouble de l'équilibre devraient ainsi être dépistés à un stade précoce dans la maladie de Parkinson afin d'éviter l'évolution vers un diabète avéré dont le phénotype est plus agressif chez les patients parkinsoniens (Pagano G et al. Neurology 2018; May 8). Enfin, les antidiabétiques favorisant la libération d'insuline pourraient être préférés aux antidiabétiques augmentant la sensibilité à l'insuline chez les parkinsoniens avec diabète.

A. Marques et al. , Abstract O 107, 4th Congress of the European Academy of Neurology, Lisbonne juin 2018.

Plusieurs données suggèrent l'existence d'un lien entre la maladie de Parkinson. Les mécanismes susceptibles d'expliquer cette corrélation entre la maladie de Parkinson et le diabète doivent toutefois être élucidés. Des données ont montré que la glycémie à jeun des patients parkinsoniens traités par stimulation cérébrale profonde est plus élevée que celle des sujets sains alors que l'équilibre glycémique est rétabli lorsque la stimulation cérébrale profonde, qui améliore l'activité du système nerveux autonome, est effective. La sécrétion pancréatique d'insuline étant modulée par le système nerveux autonome, on pourrait imaginer qu'elle puisse être perturbée chez les patients parkinsoniens. Méthode et objectifs L'étude a comparé les résultats d'un test de tolérance au glucose effectué chez 50 patients parkinsoniens ayant au moins 5 années d'évolution dans la maladie et chez 50 sujets contrôles en bonne santé, matchés pour l'indice de masse corporelle, l'âge et le sexe. Les paramètres pris en compte ont été la concentration plasmatique en insuline et le glucose urinaire. L'étude a eu pour objectif d'évaluer la corrélation entre la régulation du glucose, la sévérité de la maladie de Parkinson, la fonction autonomique déterminée par l'échelle SCOPA-AUT (Scales for Outcomes in Parkinson's disease Autonomic dysfunction) et la dose de traitement antiparkinsonien. Précisons que le diabète, insulino-requérant ou non, figurait parmi les critères d'exclusion. Une glycémie plus élevée sans la riposte insulinique attendue Ses résultats montrent une glycémie significativement plus élevée à T 90 et T 150 chez les patients parkinsoniens. Il en est de même pour l'aire sous la courbe du glucose sanguin. En revanche, aucune augmentation significative de la concentration d'insuline chez les parkinsoniens comparés avec les contrôles sains n'a été observée. En d'autres termes, les patients parkinsoniens ont présenté des glycémies plus élevées lors du test de tolérance au glucose sans que ceux-ci n'entraînent l'augmentation attendue des taux en insuline. Une glycémie plus élevée était significativement associée à un indice de masse corporelle plus élevé, au sexe féminin, à une durée d'évolution plus longue de la maladie de Parkinson, à une dose plus faible de traitement dopaminergique et à une dysautonomie plus marquée. Implications possibles pour la pratique Une perturbation de l'équilibre glycémique pourrait constituer une conséquence non-motrice de la maladie de Parkinson. Elle serait liée à un déficit de la sécrétion d'insuline secondaire à une dysautonomie. Dysautonomie et trouble de l'équilibre devraient ainsi être dépistés à un stade précoce dans la maladie de Parkinson afin d'éviter l'évolution vers un diabète avéré dont le phénotype est plus agressif chez les patients parkinsoniens (Pagano G et al. Neurology 2018; May 8). Enfin, les antidiabétiques favorisant la libération d'insuline pourraient être préférés aux antidiabétiques augmentant la sensibilité à l'insuline chez les parkinsoniens avec diabète. A. Marques et al. , Abstract O 107, 4th Congress of the European Academy of Neurology, Lisbonne juin 2018.