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L'analyse a été réalisée en croisant les registres hospitaliers danois. Entre 1994 et 2013, 13.759 patients, admis pour une première péricardite aiguë mais ne présentant pas d'antécédent de cancer, ont été identifiés. Ils ont ensuite été suivis durant une période de 6,4 ans en moyenne.Durant ce suivi, un cancer a été diagnostiqué chez 1.550 sujets de la cohorte. Le chiffre attendu en population générale aurait été de 1070 cas. Le ratio standardisé d'incidence (nombre de cas observés/nombre de cas attendus) est de 1,5 (IC95% [1,4-1,5]).En ne considérant que les péricardites avec épanchement péricardique, le RSI monte à 2,1 ([1,9-2,3]).Parmi les 1.550 sujets suivis, 376 cancers ont été diagnostiqués dans les trois mois qui ont suivi le diagnostic de péricardite. Le cancer du poumon est le plus fréquent (56% des cas). Le RSI de cancer du poumon en cas de péricardite est de 65 ([56,5-74,4]). Pour les leucémies myéloïdes et les lymphomes non-hodgkiniens, le risque est augmenté d'un facteur 49 et 30 respectivement. Passée cette phase aiguë, le risque redescend, sans cependant se normaliser entièrement. Au total, le risque absolu de cancer dans les trois mois suivant un diagnostic de péricardite, s'élève à 2,7%. Sur l'année, il est de 3,7%.La péricardite est enfin associée au pronostic en cas de cancer. Chez les 1.550 sujets cumulant péricardite et cancer, la survie trois mois après le diagnostic de cancer, est de 80%. Dans un échantillon de 7664 patients atteints de cancer non associé à une péricardite, la survie à trois mois est de 86% (RR=1,5 ; [1,3-1,8]).Soggard KK et al. Pericarditis as a Marker of Occult Cancer and a Prognostic Factor for Cancer Mortality. Circulation 2017, first published online on June 29, 2017. DOI: https://doi.org/10.1161/CIRCULATIONAHA.116.024041http://circ.ahajournals.org/content/early/2017/06/29/CIRCULATIONAHA.116.024041