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Un groupe de 156 femmes ménopausées atteintes d'un cancer du sein (âge moyen 60,4 ans +/- 10.1 ; temps écoulés depuis la ménopause 11.7 ans +/- 9.2) a été inclus dans l'étude. Quatre-vingt-deux femmes ont reçu un traitement par IA, alors que 74 femmes n'en ont pas reçu. Les femmes ont fait l'objet d'une étude approfondie de leurs antécédents médicaux, d'une évaluation des facteurs de risque ainsi que d'une étude de la morphologie vertébrale et de la densité minérale osseuse (DMO). Dans la population étudiée, la prévalence des fractures vertébrales était de 16,6%. L'analyse multivariée a montré que le traitement par IA était significativement associé à des fractures vertébrales (P ajusté <0,04). Les femmes recevant un traitement par IA avaient une prévalence plus élevée de fractures vertébrales que les femmes non traitées avec des IA (25,6% vs 4%). Le risque de fractures vertébrales chez les femmes traitées par des IA était significativement plus élevé que chez les femmes non traitées par des IA (odds ratio ajusté, 4,7; P <0,005). Les fractures vertébrales les plus sévères étaient localisées à la colonne lombaire. Les femmes traitées par des IA avaient une DMO significativement plus faible que les femmes non traitées par des IA (P <0,01). La diminution de la DMO était proportionnelle à la durée du traitement, alors qu'il n'y avait pas d'association entre la durée du traitement et le risque de fractures vertébrales.