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Les résultats présentés lors du SABCS 2016 montraient un avantage non significatif en faveur de la prolongation par le létrozole sur le critère principal de survie sans maladie (récurrence locale, régionale ou à distance, 2ème cancer primaire et décès toutes causes). Lors du SABCS 2019 ont été présentés les résultats à 10 ans (suivi médian 9,3 ans, n=3.923) et cette fois l'avantage de 16% sur la survie sans maladie en faveur du létrozole est significatif (411 événements versus 479 ; HR = 0,84 ; IC 95% 0,74-0,96 ; p = 0,011). La probabilité de survie sans maladie à 10 ans est de 76,1% pour le létrozole et de 72,1% pour le placebo. Sont rapportés également une amélioration significative de l'intervalle sans cancer (diminution du risque de récidive de tout type et de cancer controlatéral de 26%) et une diminution significative de 29% du risque de récidives à distance. Il n'y a cependant pas d'amélioration significative de la survie globale, au total 495 décès, létrozole 243, placebo 252 ; probabilités respectives de survie globale à 10 ans 86,1 et 85,5%. A noter l'absence de différence significative entre le létrozole et le placebo en termes de fractures ostéoporotiques (respectivement 109 et 100) et d'événements thrombotiques artériels (probabilités respectives à 10 ans 4,7 et 4,1%.Des résultats qui suggèrent donc à nouveau la nécessité d'une bonne évaluation de la balance bénéfices-risques pour bien sélectionner les candidates à une prolongation du létrozole au sein de la population des femmes atteintes d'un cancer du sein à un stade précoce.EP Mamounas et al. San Antonio Breast Cancer Symposium 2019, 10-14 décembre-(Abstract GS4-01).