Une étude donne du poids à l'idée qu'une radio-chimiothérapie préalable pré-opératoire est susceptible d'améliorer le pronostic des cancers du pancréas pour lesquels une résection chirurgicale est a priori envisageable.
PREOPANC est une étude multicentrique randomisée contrôlée de phase III qui a randomisé 246 patients ayant un cancer du pancréas résécable ou borderline
• vers un bras laparotomie exploratrice directe et pancréatoduodénectomie si possible ou
• vers un bras radio-chimiothérapie préopératoire de 10 semaines, suivie de la laparotomie exploratrice.
Le critère principal d'évaluation est la survie globale en intention de traiter.
Les résultats présentés par Geertjan Van Tienhoven, Amsterdam, font état d'une médiane de survie globale de 17,1 mois pour les 119 patients du bras avec radio-chimiothérapie pré-opératoire versus 13,7 mois pour les 127 patients du bras chirurgie directe, une différence de 3,4 mois qui n'est toutefois pas significative (p=0,074) dans cette analyse préliminaire puisque seuls 149 des 176 événements attendus avaient alors été documentés.
On peut déjà toutefois mentionner que lorsque l'analyse était limitée aux seuls patients chez qui la tumeur avait pu être extirpée avec succès (72% dans le bras chirurgie immédiate et 60% dans le bras avec radio-chimiothérapie pré-opératoire), la médiane de survie globale était nettement plus importante dans les deux bras et penchait clairement en faveur de la radiochimiothérapie pré-opératoire avec 42,1 mois versus 16,8 mois en cas de chirurgie directe ; un résultat auquel le fait que le taux de résection R0 soit deux fois plus élevé dans le bras avec radiochimiothérapie pré-opératoire (63% versus 31%, p <0,001) n'est probablement pas tout à fait étranger.
Sur la population globale, les délais médians avant récidive locorégionale et avant métastases à distance étaient significativement plus longs pour le bras avec radio-chimiothérapie pré-opératoire, respectivement 18,4 versus 10,6 mois et non atteint versus 11,8 mois. Il a également été rapporté une probabilité de survie supérieure à 2 ans pour les patients du bras radio-chimiothérapie pré-opératoire, soit 42% versus 30%.
D'après Geertjan Van Tienhoven et al. ASCO 2018. Chicago 1-5 juin
PREOPANC est une étude multicentrique randomisée contrôlée de phase III qui a randomisé 246 patients ayant un cancer du pancréas résécable ou borderline • vers un bras laparotomie exploratrice directe et pancréatoduodénectomie si possible ou • vers un bras radio-chimiothérapie préopératoire de 10 semaines, suivie de la laparotomie exploratrice. Le critère principal d'évaluation est la survie globale en intention de traiter. Les résultats présentés par Geertjan Van Tienhoven, Amsterdam, font état d'une médiane de survie globale de 17,1 mois pour les 119 patients du bras avec radio-chimiothérapie pré-opératoire versus 13,7 mois pour les 127 patients du bras chirurgie directe, une différence de 3,4 mois qui n'est toutefois pas significative (p=0,074) dans cette analyse préliminaire puisque seuls 149 des 176 événements attendus avaient alors été documentés. On peut déjà toutefois mentionner que lorsque l'analyse était limitée aux seuls patients chez qui la tumeur avait pu être extirpée avec succès (72% dans le bras chirurgie immédiate et 60% dans le bras avec radio-chimiothérapie pré-opératoire), la médiane de survie globale était nettement plus importante dans les deux bras et penchait clairement en faveur de la radiochimiothérapie pré-opératoire avec 42,1 mois versus 16,8 mois en cas de chirurgie directe ; un résultat auquel le fait que le taux de résection R0 soit deux fois plus élevé dans le bras avec radiochimiothérapie pré-opératoire (63% versus 31%, p <0,001) n'est probablement pas tout à fait étranger. Sur la population globale, les délais médians avant récidive locorégionale et avant métastases à distance étaient significativement plus longs pour le bras avec radio-chimiothérapie pré-opératoire, respectivement 18,4 versus 10,6 mois et non atteint versus 11,8 mois. Il a également été rapporté une probabilité de survie supérieure à 2 ans pour les patients du bras radio-chimiothérapie pré-opératoire, soit 42% versus 30%. D'après Geertjan Van Tienhoven et al. ASCO 2018. Chicago 1-5 juin