Dans cette étude de phase 2, multicentrique (81 centres dans 18 pays), randomisée, en double aveugle, 106 patients ont reçu du ramucirumab (8 mg/kg ou un placebo par voie intraveineuse les jours 1 et 8 durant les cycles de 21 jours) et 102 patients ont reçu du mérestinib (80 mg ou un placebo par voie orale une fois par jour), en plus du traitement de première intention du cancer de la vésicule biliaire métastatique par cisplatine-gemcitabine. Le groupe témoin se composait de 101 patients qui ont reçu un placebo.
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Le suivi médian était de 10,9 mois (IQR 8,1-14,1). En ce qui concerne la survie sans progression, une progression de la maladie ou le décès a été observé chez 77 (73 %) des 106 patients du groupe recevant le ramucirumab, 68 (67 %) des 102 patients du groupe recevant le mérestinib et 76 (75 %) des 101 patients du groupe recevant le placebo. La survie sans progression médiane était de 6,5 mois (IC à 80 % : 5,7-7,1) dans le groupe recevant le ramucirumab, 7,0 mois (6,2-7,1) dans le groupe recevant le mérestinib et 6,6 mois (5,6-6,8) dans le groupe recevant le placebo (ramucirumab contre placebo : HR 1,12 [IC à 80 % : 0,90-1,40], p = 0,48 ; mérestinib contre placebo : HR 0,92 [0,73-1,15], p = 0,64). La survie sans progression après six mois était de 54 % (IC à 80 % : 47-60) dans le groupe recevant le ramucirumab, 59 % (52-66) dans le groupe recevant le mérestinib et 56 % (49-62) dans le groupe recevant le placebo. La survie sans progression à douze mois était de 11 % (IC à 80 % : 6-16) dans le groupe recevant le ramucirumab, 13 % (8-19) dans le groupe recevant le mérestinib et 10 % (6-15) dans le groupe recevant le placebo.Une diminution de la dose a été nécessaire chez 13 (13 %) des 104 patients du groupe recevant le ramucirumab, 2 (4 %) des 52 patients du groupe recevant le placebo par voie intraveineuse, 13 (13 %) des 102 patients du groupe recevant le mérestinib et 5 (10 %) des 48 patients du groupe recevant le placebo par voie orale. Les effets indésirables de grade 3 ou plus liés au traitement les plus fréquents, survenus chez plus de 10 % des patients, étaient une neutropénie (51 [49 %] des 104 patients du groupe recevant le ramucirumab, 48 [47 %] des 102 patients du groupe recevant le mérestinib et 33 [33 %] des 100 patients recevant le placebo), une thrombocytopénie (36 [35 %], 19 [19 %] et 17 [17 %]) et une anémie (28 [27 %], 16 [16 %] et 19 [19 %]).Des effets indésirables graves liés au traitement ont été observés chez 53 (51 %) patients du groupe recevant le ramucirumab, 56 (55 %) du groupe recevant le mérestinib et 48 (48 %) du groupe recevant le placebo. Les effets indésirables graves les plus fréquents, survenus davantage dans les groupes expérimentaux que dans le groupe placebo, étaient une cholangite (5 [5 %] patients du groupe recevant le ramucirumab et 1 [1 %] patient du groupe recevant le placebo), une septicémie (4 [4 %] et 2 [2 %]) dans le groupe recevant le ramucirumab et une neutropénie et une embolie pulmonaire dans le groupe recevant le mérestinib (toutes deux chez 5 [5 %] des patients dans le groupe recevant le mérestinib et 1 [1 %] dans le groupe recevant le placebo).Valle, J. W., Vogel, A., Denlinger, C.,S. et al. Addition of ramucirumab or merestinib to standard first-line chemotherapy for locally advanced or metastatic biliary tract cancer: a randomised, double-blind, multicentre, phase 2 study. Lancet Oncol 2021; 22: 1468-82. DOI:https://doi.org/10.1016/S1470-2045(21)00409-5