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Dans cette étude de phase 3 internationale, randomisée, en double aveugle, contrôlée par substance active, menée dans 259 centres et 29 pays, 1 718 patients ayant fait l'objet d'un nouveau diagnostic de myélome multiple et présentant au moins une lésion osseuse kystique ont été randomisés (1:1; 859 patients dans chaque groupe de traitement) pour recevoir soit le dénosumab par voie sous-cutané à 120 mg plus un placebo intraveineux toutes les quatre semaines, soit l'acide zolédronique intraveineux à 4 mg plus un placebo sous-cutané toutes les quatre semaines.Le dénosumab ne s'est pas avéré inférieur à l'acide zolédronique en termes de délai avant la survenue du premier événement squelettique (hazard ratio 0,98, IC à 95 % 0,85-1,14 ; p [non-infériorité] = 0,010). De même, la survie globale s'est avérée comparable pour le dénosumab et l'acide zolédronique (survie globale médiane de 49,5 mois [HR 0,90, IC à 95 % 0,70-1,16 ; p = 0,41] . Après 219 périodes de survie sans progression dans le groupe dénosumab et 260 dans le groupe acide zolédronique, la survie sans progression médiane a été de respectivement 46,1 mois (IC à 95 % 34,3) contre 35,4 mois (IC 30,2 ; HR 0,82, IC à 95 % 0,68-0,99 ; p = 0,036).1 702 patients ont reçu au moins une dose du médicament étudié et ont pu être inclus dans l'analyse de sécurité (850 patients dans le groupe dénosumab et 852 dans le groupe acide zolédronique). Les effets indésirables de grade 3 (ou plus sévères) les plus fréquemment observés avec le dénosumab et l'acide zolédronique étaient la neutropénie (126 [15 %] contre 125 [15 %]), la thrombocytopénie (120 [14 %] contre 103 [12 %]), l'anémie (100 [12 %] contre 85 [10 %]), la neutropénie fébrile (96 [11 %] contre 87 [10 %]) et la pneumonie (65 [8 %] contre 70 [8 %]). Une toxicité rénale a été observée chez 85 (10 %) des patients du groupe dénosumab contre 146 (17 %) du groupe acide zolédronique ; par ailleurs, une hypocalcémie a été constatée chez 144 (17 %) contre 106 (12 %) des patients. La survenue d'une ostéonécrose du cartilage n'a pas différé de façon significative entre les groupes dénosumab et acide zolédronique (35 [4 %] contre 24 [3 %] ; p = 0,147). L'effet indésirable grave le plus fréquent dans les deux groupes était la pneumonie (71 [8 %] contre 69 [8 %]). Le dénosumab est une nouvelle option thérapeutique potentielle dans la prévention des événements squelettiques chez les patients atteints de myélome multiple. En raison du risque moins élevé d'effets indésirables au niveau des reins en comparaison avec l'acide zolédronique, le dénosumab offre une alternative intéressante, en particulier chez les patients présentant une diminution de la fonction rénale.Raje, N., Terpos, E., Willenbacher, W. Et al.: Denosumab versus zoledronic acid in bone disease treatment of newly diagnosed multiple myeloma: an international, double-blind, double-dummy, randomised, controlled, phase 3 study. Lancet Oncol 2018; 19: 370-81. Published Online February 8, 2018. http://dx.doi.org/10.1016/S1470-2045(18)30072-X