Sur l'ensemble de la population et dans le cadre d'un suivi médian de 34 mois, il n'y a pas d'amélioration significative de la survie sans progression (PFS) ou de la survie sans métastases (MFS) avec l'AAP + apalutamide par rapport au biclutamide:

Taux respectifs de PFS à 3 ans 74,9% vs 68,5% ; HR 0,71 ; p=0,06

Taux respectifs de MFS à 3 ans 90,6% vs 87,2% ; HR, 0,57 ; p=0,05

Mais c'est en revanche le cas pour le sous-groupe de 100 patients ayant un taux initial de PSA > 0,5 ng/ml

Taux respectifs de PFS à 3 ans 67,2% vs 46,8% ; HR, 0,50 ; p=0,03

Taux respectifs de MFS à 3 ans 84,3% vs 66,1% ; HR, 0,32 ; p=0,02

L'analyse primaire n'atteint donc pas le seuil de signification statistique, mais suggèrre fortement que l'ajout de 6 mois d'APP + apalutamide à la RHT de rattrapage peut contribuer à améliorer la PSF et la MFS, comme le montre les résultats chez les patients avec PSA résiduel >0,5 ng/ml.

L'étude de phase 3 PROPEL (2) a montré que la combinaison de l'inhibiteur de PARP olaparib et de l'acétate d'abiratérone + prednisone (AAP) engendrait une meilleure survie sans progression radiographique (rPFS) que l'AAP + placebo en première ligne de résistance à la castration (médiane de 24,8 mois vs 16,6 mois ; HR 0,66 ; p<0,0001) indépendamment du statut des gènes de réparation de l'ADN (HRR), HR 0,50 en cas de statut + et HR 0,76 en cas de statut -, posant donc la question de l'intérêt de la recherche de ce statut pour décider de l'utilisation d'un inhibiteur de PARP.

Les données de l'analyse finale de survie globale (OS) après un suivi médian de plus de 36 mois permettent-elles d'y voir plus clair ?

Sur la totalité de la population il existe une amélioration de l'OS de plus de 7 mois avec la combinaison olaparib + AAP, 42,1 vs 34,7 mois ; HR 0,81, mais il ne s'agit que d'une tendance puisque le p de 0,0544 est supérieur à la valeur 0,0377 requise pour atteindre la signification.

Ici encore les résultats sont en faveur de la combinaison dans tous les sous-groupes évalués et la significativité est même au rendez-vous pour les patients HHR + (HR 0,66) et avec mutation de BCRA (HR 0,29).

Deux études avec des résultats primaires non significatifs mais des résultats dérivés qui interpellent. Qu'allons-nous faire de ces données ? En attendre sagement d'autres ou prendre le pari ? La médecine reste un art souvent complexe.

D'après les communications de (1) Paul L Nguyen Abstract 303 et (2) Noel W Clarke, LBA16 ASCO GU 16-18 février.

Sur l'ensemble de la population et dans le cadre d'un suivi médian de 34 mois, il n'y a pas d'amélioration significative de la survie sans progression (PFS) ou de la survie sans métastases (MFS) avec l'AAP + apalutamide par rapport au biclutamide:Taux respectifs de PFS à 3 ans 74,9% vs 68,5% ; HR 0,71 ; p=0,06 Taux respectifs de MFS à 3 ans 90,6% vs 87,2% ; HR, 0,57 ; p=0,05Mais c'est en revanche le cas pour le sous-groupe de 100 patients ayant un taux initial de PSA > 0,5 ng/ml Taux respectifs de PFS à 3 ans 67,2% vs 46,8% ; HR, 0,50 ; p=0,03Taux respectifs de MFS à 3 ans 84,3% vs 66,1% ; HR, 0,32 ; p=0,02 L'analyse primaire n'atteint donc pas le seuil de signification statistique, mais suggèrre fortement que l'ajout de 6 mois d'APP + apalutamide à la RHT de rattrapage peut contribuer à améliorer la PSF et la MFS, comme le montre les résultats chez les patients avec PSA résiduel >0,5 ng/ml.L'étude de phase 3 PROPEL (2) a montré que la combinaison de l'inhibiteur de PARP olaparib et de l'acétate d'abiratérone + prednisone (AAP) engendrait une meilleure survie sans progression radiographique (rPFS) que l'AAP + placebo en première ligne de résistance à la castration (médiane de 24,8 mois vs 16,6 mois ; HR 0,66 ; p<0,0001) indépendamment du statut des gènes de réparation de l'ADN (HRR), HR 0,50 en cas de statut + et HR 0,76 en cas de statut -, posant donc la question de l'intérêt de la recherche de ce statut pour décider de l'utilisation d'un inhibiteur de PARP. Les données de l'analyse finale de survie globale (OS) après un suivi médian de plus de 36 mois permettent-elles d'y voir plus clair ?Sur la totalité de la population il existe une amélioration de l'OS de plus de 7 mois avec la combinaison olaparib + AAP, 42,1 vs 34,7 mois ; HR 0,81, mais il ne s'agit que d'une tendance puisque le p de 0,0544 est supérieur à la valeur 0,0377 requise pour atteindre la signification.Ici encore les résultats sont en faveur de la combinaison dans tous les sous-groupes évalués et la significativité est même au rendez-vous pour les patients HHR + (HR 0,66) et avec mutation de BCRA (HR 0,29).Deux études avec des résultats primaires non significatifs mais des résultats dérivés qui interpellent. Qu'allons-nous faire de ces données ? En attendre sagement d'autres ou prendre le pari ? La médecine reste un art souvent complexe.D'après les communications de (1) Paul L Nguyen Abstract 303 et (2) Noel W Clarke, LBA16 ASCO GU 16-18 février.