Dans cette étude internationale de phase 3 randomisée, en double aveugle et contrôlée par placebo, l'ajout de l'abémaciclib au fulvestrant a été comparé au placebo chez des patientes atteintes d'un cancer du sein ERBB2-négatif avec récepteurs hormonaux positifs qui ont présenté une progression après un traitement endocrinien.
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Dans cette étude, 446 patientes (âge médian [intervalle], 59 [32-91] ans) ont été traitées par abémaciclib + fulvestrant (150 mg, deux fois par jour, selon des cycles de 28 jours, associé au fulvestrant 500 mg par voie intramusculaire les jours 1 et 15 du premier cycle, puis le jour 1 de chaque cycle suivant) et 223 patientes ((âge médian [intervalle], 62 [32-87] ans)) ont reçu un placebo + fulvestrant.Lors de l'analyse intermédiaire (20 juin 2019), en ce qui concerne la survie globale, 338 décès ont été recensés sur 669 patients (221 dans le groupe abémaciclib et 127 dans le groupe placebo). La durée médiane du suivi était de 47,7 mois. L'ajout de l'abémaciclib au fulvestrant a induit une augmentation statistiquement significative de la survie globale par rapport au placebo + fulvestrant (HR : 0,757 ; IC à 95 %, 0,606-0,945 ; P = 0,01). La survie médiane a augmenté de 9,4 mois, avec une survie globale médiane de 46,7 mois dans le groupe abémaciclib et de 37,3 mois dans le groupe placebo.De même, la survie sans progression a montré une amélioration significative grâce à l'ajout de l'abémaciclib au fulvestrant (HR : 0,536 ; IC à 95% : 0,445-0,645). La survie médiane sans progression s'élevait à 16,9 mois dans le groupe abémaciclib, contre 9,3 mois dans le groupe placebo. La survie sans progression à trois ans atteignait 29,9 % dans le groupe abémaciclib et 10,1 % mois dans le groupe placebo.Les effets indésirables hématologiques de grade 3 ou plus observés dans le groupe abémaciclib consistaient principalement en neutropénie (n = 131 [29,9 %]), anémie (n = 40 [9,1 %]) et leucopénie (n = 49 [11,1 %]). L'effet indésirable non hématologique de grade 3 ou plus le plus fréquemment observé était la diarrhée, qui a été rapportée chez 64 patients (14,5 %). Cet effet secondaire est essentiellement survenu au cours des quatre premières semaines de l'administration d'abémaciclib, et a été traité efficacement au moyen de lopéramide ou d'une adaptation de la dose. L'interruption du traitement pour cause de diarrhée a été très rare (1,4 %).Sledge Jr, G.W.; Toi, M.; Neven, P. et all: The Effect of Abemaciclib Plus Fulvestrant on Overall Survival in Hormone Receptor-Positive, ERBB2-Negative Breast Cancer That Progressed on Endocrine Therapy--MONARCH 2 A Randomized Clinical Trial. JAMA Oncol. Published online September 29, 2019. Accepted for Publication: September 5, 2019. doi:10.1001/jamaoncol.2019.4782