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L'étude randomisée de phase III IMpower150 a montré que l'ajout en premlère ligne de chimiothérapie de l'atezolizumab au standard classique carboplatine paclitaxel bevacizumab, s'accompagnait d'un bénéfice de survie (sans progression et globale) chez les patients souffrant d'un cancer du poumon non à petites cellules non épithélioïde métastatique avec ou sans mutations de l'EGFR ou translocations ALK et indépendamment de l'expression de PD-L1.Lors de l'European Lung Cancer Congress (ELCC 2019, Genève 10-13 mars) a été présentée une analyse portant sur la population de sujets avec des altérations génomiques de l'EGFR (M Reck et al. présentation 104O).Les données correspondent à un suivi minimum de 20 mois et indiquent une amélioration de la survie globale chez les 34 patients recevant l'atezolizumab en plus de l'association CPB, soit médiane non atteinte versus 18,7 mois pour les 45 patients du bras CPB HR (IC 95%) 0,61 (0,29-1,28). Les meilleurs résultats sont documentés chez les patients ayant une mutation sensibilisatrice définies par des délétions de l'exon 19 ou la mutation L858R, HR 0,31 (0,11-0,83) et chez ceux ayant été préalablement traités par inhibiteurs de tyrosine-kinase (TKI), HR 0,39 (0,14-1,07). Le bénéfice concerne également la survie sans progression 10,2 mois versus 6,9 mois, HR 0,61 (0,36-1,03) et ici encore les meilleurs résultats concernent les patients ayant une mutation sensibilisatrice, HR 0,41 (0,23-0,75) et ceux préalablement traités par TKI, HR 0,42 (0,22-0,80). Ces résultats suggèrent donc qu'ajouter l'atezolizumab au classique carboplatine paclitaxel bevacizumab pourrait constituer une nouvelle approche en cas de cancer du poumon non à petites cellules non épithélioïde métastatique en échec de traitement par TKI.