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Cette excellent nouvelle émane d'un essai prospectif américain débuté en 1995 qui a fait l'objet d'une récente analyse. Ce travail a concerné 993 patients chez qui la mortalité globale et spécifique a été évaluée. Tous présentaient initialement un adénocarcinome récent (T1b-T2b N0 M0, Gleason 3+3 [3+4 si ? 70 ans], PSA ? 10 ng/ml [? 15 si ? 70 ans] n'ayant jamais été traité.Dans le cadre d'un suivi médian 8,1 ans (maximum 19 ans) 267 patients ont été traités (pour doublement du PSA en moins de 3 ans dans 43% des cas) et 149 décès ont été documentés. Il a été constaté 22 développements de métastases qui ont été la cause de 15 décès spécifiques (médiane de survie 7,8 ans). Deux sujets sont décédés d'une cause non relatée au cancer de la prostate et cinq sujets étaient encore en vie lors de l'analyse.La probabilité de décès spécifique croît certes avec le temps mais la probabilité de décès sans rapport avec le cancer reste toujours très nettement supérieure au risque de décès spécifique (risque relatif 9,2).Les investigateurs concluent que pour les cancers de la prostate ayant un profil de risque favorable et (dans quelques cas) intermédiaire, la surveillance active apparaît sans danger sur une période de 15-20 ans. La mortalité observée (1,9% à 10 ans et 5,7% à 15 ans) est concordante avec celle documentée chez des malades de même profil de risque traités de façon radicale dès le diagnostic posé.Klotz L. et al. Long-term follow-up of a large active surveillance cohort. Abstract #26.