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Les auteurs ont mené une analyse rétrospective des données d'un vaste essai randomisé (RTOG 94-08) portant sur des hommes atteints d'un cancer de la prostate cliniquement localisé (stades T1b à T2b), avec un antigène spécifique de la prostate (PSA) < 20 ng/ml et traités par radiothérapie avec ou sans anti-androgènes. Les anti-androgènes comprenaient le flutamide (750 mg/j) per os, la goséréline (implant sous-cutané de 3,6 mg tous les mois ou une injection intra-musculaire de 7,5 mg de leuproréline tous les 4 mois).Les patients considérés à risque étaient ceux qui avaient des antécédents cardiovasculaires ou étaient diabétiques ou âgés de > 70 ans. Ils ont été classés en fonction de leurs scores de Gleason, de leur taux de PSA et de leur stade (T1b à T2b).Sur les 1.979 malades inclus, 992 avaient été traités par radiothérapie seule et 987 radiothérapie et un anti-androgène. Le suivi moyen est de 9 ans. Les 2 groupes étaient similaires en termes de RCV, de stade et de SG.La mortalité cardiovasculaire est survenue chez 191 patients, également répartis dans les groupes avec (92) ou sans (99) anti-androgènes, le risque étant influencée par l'âge et les antécédents, et non par le bras du traitement.Voog J et al. : Cardiovascular mortality following short-term androgen deprivation in clinically localized prostate cancer: an analysis of RTOG 94-08. Eur Urol., 2016; 69: 204-210