Plusieurs facteurs aggravent le risque de dépression à la ménopause

Cette recherche transversale a été réalisée auprès de 485 femmes ménopausées âgées de 35 à 78 ans (56,3 ans en moyenne) et originaires de Turquie. Via des questionnaires, elle visait à déterminer la fréquence de la dépression chez les femmes ménopausées, à examiner certaines variables que l'on pense être liées à la dépression durant cette période et à évaluer les relations entre la dépression postménopausique, et les niveaux d'anxiété et de peur de la mort.Les résultats indiquent que la dépression des femmes ménopausées est un problème de santé courant puisque 41% des participantes ont été confirmées comme souffrant d'une forme de dépression. Un taux néanmoins inférieur à ceux révélés dans certaines études précédentes et qui s'explique probablement par l'âge un peu plus bas des participantes.De plus, les chercheurs ont identifié les facteurs aggravants qui affectent le plus le risque de survenue d'une dépression en postménopause. Il s'agit notamment du fait d'être veuve ou séparée de son conjoint, d'être dépendante à l'alcool, de souffrir d'une pathologie nécessitant une médication continue, d'une incapacité physique ou d'un trouble mental diagnostiqué par un médecin, et d'avoir au moins quatre enfants en vie.Une corrélation positive modérée a été trouvée entre le niveau de dépression et les scores obtenus à partir du taux d'anxiété. Par contre, aucune relation entre la dépression et la peur de la mort n'a pu être établie, mais la moyenne d'âge relativement peu élevée des participantes a pu influencer ce manque d'association. Le Dr Faubion espère que cette étude contribuera à sensibiliser les femmes ménopausées à la dépression et les incitera à effectuer un dépistage en vue d'un diagnostic précoce.(référence : Menopause, 29 juin 2020, doi : 10.1097/GME.0000000000001578)