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En 2023, du fait de la norme de croissance, 800 millions seront disponibles sur un budget Inami de 35 milliards d'euros. "De l'argent frais versé presque automatiquement aux médecins, dentistes et autres groupes professionnels. Il manque une logique transversale, avec l'intégration des dispositifs médicaux, par exemple", observe Pedro Facon. L'homme fort de l'Inami est critique. "La valeur ajoutée des dispositifs doit être démontrée, également par rapport à l'arsenal thérapeutique existant. Elle n'est pas toujours une évidence." Main sur la poitrine, il ajoute: "Le système de remboursement ne favorise pas l'intégration des dispositifs médicaux. Que cela passe par la nomenclature classique, par le conseil des médecins-directeurs, etc. De nombreux comités sont impliqués. Ce n'est pas bon pour la transparence et la pensée économique de la santé. Souvent, les entreprises ne suivent pas ce long processus. Avec le secteur, nous devons examiner comment les choses peuvent être améliorées."Pedro Facon évoque également la grande complexité du secteur medtech et du système. Cette complexité, combinée à un système de financement compartimenté, le pousse à considérer que il faut s'inspirer des bonnes pratiques venant de l'étranger. Auparavant, Marnix Denys, directeur de beMedTech, la fédération de l'industrie des technologies médicales, a expliqué les nombreux obstacles que doit traverser un dispositif médical avant d'être remboursé. Toutefois, il se dit "prudemment optimiste" pour l'avenir. "Les médecins regardent maintenant au-delà de leur propre pratique. Les syndicats de médecins, les caisses d'assurance maladie et d'autres acteurs souhaitent moderniser le système. Une vraie medtech valley peut émerger en Belgique. À condition d'arriver à une vraie politique de santé basée sur des valeurs."