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Il est assez rare que l'Absym et le GBS ne soient pas sur la même longueur d'ondes, du moins publiquement. Pour rappel, le Dr Marc Moens a été très longtemps à la fois (vice)président de l'Absym et secrétaire général du GBS. Le syndicat médical ne partage pas du tout l'analyse du GBS sur le rééquilibrage de la première ligne. "L'Absym déplore que le GBS considère les généralistes comme moins compétents que les spécialistes et subordonnés à eux. Cette vision des choses est peu confraternelle et totalement dépassée. Les médecins généralistes occupent un rôle crucial dans le paysage actuel des soins de santé et revendiquent également cette position centrale. L'Absym croit en un modèle dans lequel médecins généralistes et spécialistes collaborent en tant que partenaires égaux, dans l'intérêt des patients", écrivent les Drs Luc Herry, Dirk Scheveneels, Philippe Devos et Marc Moens."Tout comme le GBS, l'Absym est partisane de l'absolue liberté pour le patient de choisir lui-même à quel médecin - qu'il soit généraliste ou spécialiste - il souhaite confier ses problèmes de santé. Nos médecins généralistes ne sont pas favorables à un échelonnement des soins qui ne leur semble en rien susceptible d'améliorer la qualité des soins et alourdirait de surcroît leur charge administrative. Le DMG ne vise d'ailleurs pas à instaurer un quelconque échelonnement et ne constitue en aucune façon un obstacle au libre accès du patient au médecin spécialiste", analyse le syndicat.Pour l'Absym, le DMG n'est en aucune façon une inscription obligatoire. "Les patients sont libres de changer de médecin généraliste autant de fois qu'ils le souhaitent. L'ouverture d'un DMG constitue un moment privilégié qui donne au patient l'occasion de découvrir ce qu'est la médecine générale. Elle ne peut donc en aucun cas être confiée à un médecin spécialiste qui priverait les patients de cette chance. Le DMG est l'instrument par excellence qui permet aux médecins généralistes d'accompagner leurs patients tout au long de leur vie. L'Absym ne pourrait en aucun cas tolérer que des spécialistes en acquièrent légalement la compétence car cela viderait de son sens cet instrument typiquement marqué du sceau de la médecine générale", déclarent les Drs Luc Herry, Dirk Scheveneels, Philippe Devos et Marc Moens. L'Absym invite le GBS à ouvrir un dialogue constructif "plutôt que de monter ces médecins les uns contre les autres avec une proposition aussi surprenante que saugrenue."