Une deuxième mutation est en cours dont les axes seront influencés à la fois par des éléments sociologiques et technologiques mais aussi par la volonté de centrer plus encore le système de santé autours de cette 1ère ligne impliquant des réformes aussi bien dans le domaine de la formation, que du travail en réseau et de la disponibilité.

Parmi les éléments sociologiques, on retiendra le nombre et la répartition des généralistes, la féminisation de la profession, le vieillissement de la population ou encore l'évolution de la relation patient-médecin compte tenu entre autre du développement de l'information. L'informatisation, les nouvelles techniques de communication entre agents de santé d'une part et avec les patients d'autre part et enfin le développement de nouvelles techniques diagnostiques au sein de la médecine générale formeront un second axe d'évolution. Enfin, pour maintenir et intensifier son rôle central au sein du système de soins, la médecine de famille devra développer d'avantage encore le travail en réseau, réorganiser sa disponibilité en particulier pendant les périodes de garde et repenser la formation des jeunes praticiens à l'université face aux défis qui les attendent demain, de même que de manière plus générale l'ensemble de la formation continue.

Stages hospitaliers

En ce qui concerne ces deux derniers points, la formation des généralistes doit débuter et s'intégrer au cursus de base. Les stages en 1ère ligne doivent débuter dès le bachelier, à la fois pour faire connaître la base de notre système de santé avant de fréquenter les stages hospitaliers, mais aussi parce que les stages de médecine générale représentent un lieu exceptionnel d'apprentissage de la sémiologie, du raisonnement clinique et de la pharmacologie de base. C'est aussi un merveilleux creuset permettant une approche large de la communication patient-médecin. Il faut également donner des outils aux étudiants, spécifiques de la médecine générale mais ouvrant en même temps des champs d'application dans toute la médecine : Le suivi d'un patient chronique sur le long terme, des séminaires interprofessionnels encourageant la collaboration interdisciplinaire, des séminaires de communication patient-médecin, la participation à l'enseignement de patients-enseignants ou encore des ateliers de raisonnement clinique.

Il est également apparu ces dernières années que des enseignements donnés en commun par des généralistes et des spécialistes hospitaliers apportaient un "plus" pédagogique particulièrement apprécié par les étudiants.

Il est essentiel également de profiter du passage de 2 à 3 ans du master de spécialisation en médecine générale pour réformer en profondeur l'enseignement du 3ème cycle. Il faudra tout d'abord maintenir un enseignement transversal et un minimum de stages de 1ère ligne en dernière année de Master pour préparer au mieux les futurs assistants en médecine générale. Cet enseignement transversal profitera à l'ensemble des futurs médecins quel que soit leur choix de spécialité. Les départements de médecine générale ont par ailleurs opté pour un maximum de 6 mois de formation à l'hôpital au cours des 3 années de spécialisation pour laisser un maximum de place à la formation sur le terrain de la médecine générale. Cette formation devra être diversifiée, tant en ce qui concerne les types de patientèles que des lieux de stage, alternant ville et province ou encore médecine solo ou de groupe. Les séminaires de pratique médicale accompagnée, regroupant une quinzaine d'assistants autours de cas clinique rencontrés au cours des stages, doivent rester la colonne vertébrale de cette formation. Il faudra également adapter la formation aux nouvelles technologies de l'information et au travail en réseau.

Enfin, toutes ces réformes devront s'accompagner du développement de la recherche en soins primaires pour faire évoluer notre merveilleuse profession, tout en donnant à la médecine générale ses lettres de noblesse au sein du monde académique.

Une deuxième mutation est en cours dont les axes seront influencés à la fois par des éléments sociologiques et technologiques mais aussi par la volonté de centrer plus encore le système de santé autours de cette 1ère ligne impliquant des réformes aussi bien dans le domaine de la formation, que du travail en réseau et de la disponibilité.Parmi les éléments sociologiques, on retiendra le nombre et la répartition des généralistes, la féminisation de la profession, le vieillissement de la population ou encore l'évolution de la relation patient-médecin compte tenu entre autre du développement de l'information. L'informatisation, les nouvelles techniques de communication entre agents de santé d'une part et avec les patients d'autre part et enfin le développement de nouvelles techniques diagnostiques au sein de la médecine générale formeront un second axe d'évolution. Enfin, pour maintenir et intensifier son rôle central au sein du système de soins, la médecine de famille devra développer d'avantage encore le travail en réseau, réorganiser sa disponibilité en particulier pendant les périodes de garde et repenser la formation des jeunes praticiens à l'université face aux défis qui les attendent demain, de même que de manière plus générale l'ensemble de la formation continue. En ce qui concerne ces deux derniers points, la formation des généralistes doit débuter et s'intégrer au cursus de base. Les stages en 1ère ligne doivent débuter dès le bachelier, à la fois pour faire connaître la base de notre système de santé avant de fréquenter les stages hospitaliers, mais aussi parce que les stages de médecine générale représentent un lieu exceptionnel d'apprentissage de la sémiologie, du raisonnement clinique et de la pharmacologie de base. C'est aussi un merveilleux creuset permettant une approche large de la communication patient-médecin. Il faut également donner des outils aux étudiants, spécifiques de la médecine générale mais ouvrant en même temps des champs d'application dans toute la médecine : Le suivi d'un patient chronique sur le long terme, des séminaires interprofessionnels encourageant la collaboration interdisciplinaire, des séminaires de communication patient-médecin, la participation à l'enseignement de patients-enseignants ou encore des ateliers de raisonnement clinique. Il est également apparu ces dernières années que des enseignements donnés en commun par des généralistes et des spécialistes hospitaliers apportaient un "plus" pédagogique particulièrement apprécié par les étudiants. Il est essentiel également de profiter du passage de 2 à 3 ans du master de spécialisation en médecine générale pour réformer en profondeur l'enseignement du 3ème cycle. Il faudra tout d'abord maintenir un enseignement transversal et un minimum de stages de 1ère ligne en dernière année de Master pour préparer au mieux les futurs assistants en médecine générale. Cet enseignement transversal profitera à l'ensemble des futurs médecins quel que soit leur choix de spécialité. Les départements de médecine générale ont par ailleurs opté pour un maximum de 6 mois de formation à l'hôpital au cours des 3 années de spécialisation pour laisser un maximum de place à la formation sur le terrain de la médecine générale. Cette formation devra être diversifiée, tant en ce qui concerne les types de patientèles que des lieux de stage, alternant ville et province ou encore médecine solo ou de groupe. Les séminaires de pratique médicale accompagnée, regroupant une quinzaine d'assistants autours de cas clinique rencontrés au cours des stages, doivent rester la colonne vertébrale de cette formation. Il faudra également adapter la formation aux nouvelles technologies de l'information et au travail en réseau.Enfin, toutes ces réformes devront s'accompagner du développement de la recherche en soins primaires pour faire évoluer notre merveilleuse profession, tout en donnant à la médecine générale ses lettres de noblesse au sein du monde académique.