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L'empoisonnement du sang est une réaction inflammatoire sévère et extrêmement fréquente, causée par une dérégulation de la réponse immunitaire de l'organisme à une infection. Si celle-ci n'est pas prise en charge assez tôt, les conséquences peuvent être dramatiques. "À défaut de diagnostic et de traitement précoces, le phénomène peut évoluer jusqu'au choc septique et à la défaillance d'organes tels que les reins, le coeur et les poumons, ce qui se traduit souvent par des dommages irréversibles, voire le décès du patient", expliquent les auteurs, parmi lesquels se trouvent l'Association francophone des infirmiers d'urgence (AFIU) et l'Union générale des infirmiers de Belgique (AGIB). Dans leur lettre ouverte, les différentes associations font référence à une résolution adoptée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en mai 2017, exhortant les gouvernements à élaborer un plan national avec des lignes directrices pour le diagnostic précoce, le traitement et le suivi. "Plusieurs États européens dont l'Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni y ont déjà donné suite, en intégrant une série d'indicateurs de qualité mesurables sur le sepsis dans leurs systèmes de soins de santé", affirment les signataires.Ils expliquent également qu'en Belgique, "une proposition de résolution parlementaire a déjà été soumise au gouvernement fédéral à ce sujet par monsieur Robby De Caluwé et madame Nathalie Muylle en date du 22 avril 2021", mais qu'aucune décision n'a encore été actée.Lors de la Journée mondiale de la Septicémie, le 13 septembre, le monde médical avait déjà appelé à une détection et surveillance de la maladie.Selon l'OMS, environ 50 millions de personnes par an développent un sepsis, dont 11 millions finissent par en mourir. Le sepsis représente également 20% des décès de par le monde, soit un décès toutes les 2,8 secondes.Il n'existe actuellement pas de chiffres exacts disponibles en Belgique sur les données relatives au sepsis.Belga