Les surdoses de drogues font de plus en plus de morts en Europe, où circulent de nouvelles et nombreuses substances "dangereuses" pour la santé, s'inquiète l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) dans son rapport annuel publié mardi. La consommation de drogues illicites "reste un défi majeur pour les sociétés européennes", souligne le rapport, en notant que "plus de 93 millions d'Européens", soit plus du quart des personnes âgées de 15 à 64 ans, en "ont déjà consommé".

Le cannabis reste de loin la drogue la plus populaire en Europe, devant la cocaïne, la MDMA (principe actif de l'ecstasy) et les amphétamines (amphétamine et méthamphétamine).

Le rapport, fondé sur des données collectées en 2015 et 2016, souligne en premier lieu l'augmentation "grave" et "préoccupante" du nombre de décès par surdose dans les 28 Etats de l'UE ainsi qu'en Turquie et Norvège (8.441 décès en 2015, +6% par rapport à 2014), "principalement liés à l'héroïne et à d'autres opiacés" (dérivés de l'opium).

L'OEDT note au passage que dans des pays comme la France, le Danemark, l'Irlande ou la Croatie, les surdoses d'opiacés utilisés dans des traitement de substitution (méthadone notamment) tuent plus que l'héroïne.

Autre préoccupation majeure de l'OEDT, les "nouvelles substances psychoactives" (drogues ou produits de synthèse) qui "représentent toujours un défi considérable pour la santé publique en Europe", d'autant plus que ces produits se renouvellent rapidement et sont vendus de manière "de plus en plus clandestines", notamment "sur des marchés en ligne ou illicites".

(avec Belga)

La Belgique en chiffres

La Belgique est un noeud géographique important avec les Pays-Bas pour le trafic de drogue. Mais elle n'est pas le "pire" pays en termes de décès dus à l'usage des drogues. En effet, si 74 personnes sont mortes d'overdose en Belgique (derniers chiffres connus : 2013 sinon tous les chiffres datent de 2015), le taux de mortalité dû à l'usage de drogue par million d'habitants est de 9,2, en majorité (66%) des hommes (pour plus de 40/million dans l'ensemble des pays de Scandinavie et en Grande-Bretagne). 23% ont entre 40 et 44 ans. Le taux de HIV conséquence d'une injection de drogue est de 1,3 cas par million (15 personnes). En 2015 on a saisi 17,5 tonnes de cocaïne dans notre pays qui compte 2.207 cocaïnomanes traités avec un âge moyen d'entrée dans le traitement de 23 ans. 80% sont des hommes. Le prix de la coke varie entre 20 et 117 euros le gramme. La Belgique compte 2.656 utilisateurs d'héroïnes traités (81% d'hommes) avec un âge moyen de premier traitement de 24 ans. En tout, 16.681 usagers de drogue sont traitées à la méthadone et à la bruprenorphine. 71% des détenus utilisaient des drogues illicites avant d'entrer en prison (en 2009) et 60% ont poursuivi leur addiction.

Les surdoses de drogues font de plus en plus de morts en Europe, où circulent de nouvelles et nombreuses substances "dangereuses" pour la santé, s'inquiète l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) dans son rapport annuel publié mardi. La consommation de drogues illicites "reste un défi majeur pour les sociétés européennes", souligne le rapport, en notant que "plus de 93 millions d'Européens", soit plus du quart des personnes âgées de 15 à 64 ans, en "ont déjà consommé".Le cannabis reste de loin la drogue la plus populaire en Europe, devant la cocaïne, la MDMA (principe actif de l'ecstasy) et les amphétamines (amphétamine et méthamphétamine).Le rapport, fondé sur des données collectées en 2015 et 2016, souligne en premier lieu l'augmentation "grave" et "préoccupante" du nombre de décès par surdose dans les 28 Etats de l'UE ainsi qu'en Turquie et Norvège (8.441 décès en 2015, +6% par rapport à 2014), "principalement liés à l'héroïne et à d'autres opiacés" (dérivés de l'opium).L'OEDT note au passage que dans des pays comme la France, le Danemark, l'Irlande ou la Croatie, les surdoses d'opiacés utilisés dans des traitement de substitution (méthadone notamment) tuent plus que l'héroïne.Autre préoccupation majeure de l'OEDT, les "nouvelles substances psychoactives" (drogues ou produits de synthèse) qui "représentent toujours un défi considérable pour la santé publique en Europe", d'autant plus que ces produits se renouvellent rapidement et sont vendus de manière "de plus en plus clandestines", notamment "sur des marchés en ligne ou illicites".(avec Belga)