L'hôpital est le centre névralgique des réformes à venir, au coeur de toutes les synergies et l'objet principal des pensées qui agitent les experts et les économistes de la santé.

Les médecins généralistes sont vus comme devant soit s'intégrer carrément dans l'hôpital (comme le recommandent les auteurs d'une récente étude sur le paysage sanitaire et hospitalier belge comparé à plusieurs pays européens, lire page 8), soit s'installer sur le pourtour et servir de gate-keeper, physiquement, devant les urgences.

Tout tourne autour de l'hôpital qui doit s'organiser en réseaux, qui doit échanger des données patients au sein du réseau.

Le médecin de famille est certes le bienvenu. Il est invité dans certains hôpitaux à intervalle régulier pour donner son avis sur le bassin de soins auquel il appartient. C'est très sympathique. Mais c'est toujours en fonction de l'hôpital que le raisonnement se fait. Le MG n'est que l'électron. L'objet plutôt que le sujet.

Exemple récent : la récente recommandation de bonne pratique en matière de dépression. Elle est surtout motivée par le volume trop important de prescription de psychotropes. Business as usual...

Le patron de la FAGW (Fédération des associations de MG wallons), Guy Delrée, ne s'y trompe pas. Il dénonce régulièrement la vision ambiguë des autorités à l'égard de sa profession. Le MG au centre ? Parfois en matière épidémiologique mais rarement au niveau infrastructurel. Or bien des pays dans le monde n'ont pas de médecin de famille...

Dans beaucoup de régions désindustrialisées, l'hôpital régional est le premier pourvoyeur d'emploi. Les ministres et autres députés-bourgmestres ne s'y trompent pas. C'est l'unique endroit pour parader. Bien plus qu'une tournée des généralistes locaux, ces indécrottables individualistes imprévisibles et caractériels.

La pression des maisons médicales, à peine freinée par le récent moratoire de Maggie De Block qui va malgré tout injecter en 2017 quelque 7,5 millions supplémentaires pour treize nouveaux centres, est tangible aussi sur le médecin de famille d'antan, fut-il en médecine de groupe. Va-t-on vers un paysage composé essentiellement d'hôpitaux emplis de généralistes hospitaliers et de maisons médicales ?

L'Absym a perdu ses deux plus grands ambassadeurs (les Drs Lemye et Vermeylen) et le GBO ne pèse que peu face aux forces hospitalo-égotistes. On peut toutefois espérer que la nouvelle présidence de la SSMG, vraisemblablement en la personne de Thomas Orban, ramène le généraliste quelque peu au centre des préoccupations, comme l'a fait Domus Medica en Flandre.

L'hôpital est le centre névralgique des réformes à venir, au coeur de toutes les synergies et l'objet principal des pensées qui agitent les experts et les économistes de la santé. Les médecins généralistes sont vus comme devant soit s'intégrer carrément dans l'hôpital (comme le recommandent les auteurs d'une récente étude sur le paysage sanitaire et hospitalier belge comparé à plusieurs pays européens, lire page 8), soit s'installer sur le pourtour et servir de gate-keeper, physiquement, devant les urgences.Tout tourne autour de l'hôpital qui doit s'organiser en réseaux, qui doit échanger des données patients au sein du réseau.Le médecin de famille est certes le bienvenu. Il est invité dans certains hôpitaux à intervalle régulier pour donner son avis sur le bassin de soins auquel il appartient. C'est très sympathique. Mais c'est toujours en fonction de l'hôpital que le raisonnement se fait. Le MG n'est que l'électron. L'objet plutôt que le sujet.Exemple récent : la récente recommandation de bonne pratique en matière de dépression. Elle est surtout motivée par le volume trop important de prescription de psychotropes. Business as usual...Le patron de la FAGW (Fédération des associations de MG wallons), Guy Delrée, ne s'y trompe pas. Il dénonce régulièrement la vision ambiguë des autorités à l'égard de sa profession. Le MG au centre ? Parfois en matière épidémiologique mais rarement au niveau infrastructurel. Or bien des pays dans le monde n'ont pas de médecin de famille...Dans beaucoup de régions désindustrialisées, l'hôpital régional est le premier pourvoyeur d'emploi. Les ministres et autres députés-bourgmestres ne s'y trompent pas. C'est l'unique endroit pour parader. Bien plus qu'une tournée des généralistes locaux, ces indécrottables individualistes imprévisibles et caractériels.La pression des maisons médicales, à peine freinée par le récent moratoire de Maggie De Block qui va malgré tout injecter en 2017 quelque 7,5 millions supplémentaires pour treize nouveaux centres, est tangible aussi sur le médecin de famille d'antan, fut-il en médecine de groupe. Va-t-on vers un paysage composé essentiellement d'hôpitaux emplis de généralistes hospitaliers et de maisons médicales ?L'Absym a perdu ses deux plus grands ambassadeurs (les Drs Lemye et Vermeylen) et le GBO ne pèse que peu face aux forces hospitalo-égotistes. On peut toutefois espérer que la nouvelle présidence de la SSMG, vraisemblablement en la personne de Thomas Orban, ramène le généraliste quelque peu au centre des préoccupations, comme l'a fait Domus Medica en Flandre.