Concernant la qualité des soins, " la performance pour la majorité des indicateurs est conforme à la moyenne de l'UE-14, voire meilleure : la mortalité évitable grâce au système de soins (mortalité que l'on pourrait " traiter ") est plus faible, tout comme le taux de mortalité de l'infarctus aigu du myocarde, les taux de survie pour le cancer du sein et le cancer colorectal sont plus élevés (mais avec une évolution à la baisse pour ce dernier) et le nombre d'hospitalisations évitables liées à l'asthme est plus faible. Le rôle du MG dans la continuité des soins a été renforcé, et les patients rapportent des expériences globalement positives avec les soins ambulatoires. Des évolutions favorables ont également été observées pour les infections à MRSA dans les hôpitaux, même si des améliorations restent nécessaires. " L'approche du diabète est cependant assez médiocre. " La proportion de patients disposant d'un pharmacien de référence dans la population ciblée par cette mesure est trop faible (38,7 % en 2021). Le choix des antibiotiques prescrits en première intention n'est pas conforme aux recommandations, et n'a connu qu'une légère amélioration. Le recours inapproprié à l'imagerie médicale en cas de lombalgie reste important. Et la moitié des professionnels de la santé actifs dans les hôpitaux estiment que les effectifs sont insuffisants pour assurer les meilleurs soins aux patients. "

Concernant l'accessibilité des soins, " le système public belge d'assurance maladie obligatoire couvre un large éventail de services pour la quasi-totalité de la population sans aucune sélection basée sur les risques de santé, et prévoit des mesures de protection financière pour les personnes ayant des besoins en soins élevés et les ménages disposant de ressources limitées (maximum à facturer, intervention majorée dans les frais médicaux, renforcement du régime du tiers payant). " Points d'attention : pas assez de médecins spécialistes conventionnés, part des suppléments d'honoraires de 50% de la facture et la part payée par le patient reste trop importante. Les listes d'attente chez le spécialiste atteignent plus de deux semaines (ce qui demeure peu par rapport à de nombreux pays de l'OCDE).

Pression sur le budget

Concernant la soutenabilité du système, elle est bonne même si la pression sur le budget des soins de santé ira en s'accentuant. " En 2021, les dépenses courantes de santé représentaient 11 % du produit intérieur brut (PIB) de la Belgique et étaient financées dans une large mesure par des fonds publics (77,6 %). La part du financement public a légèrement augmenté pendant la pandémie de COVID-19 et a suivi la moyenne de l'UE-14. " Le KCE s'inquiète cependant de l'augmentation du budget des médicaments, du manque de généralistes et d'infirmiers et des pénuries de certains types de médicaments.

Concernant l'équité, le KCE relève des " inéquités dans les soins ambulatoires spécialisés et dentaires, et des résultats mitigés pour la médecine générale " même si le critère de l'équité est difficile à évaluer. " La participation aux soins préventifs est plus faible dans les groupes socialement défavorisés. Le recours aux médicaments est plus important dans les groupes socialement défavorisés. "

Il subsiste d'importantes disparités régionales au détriment de Bruxelles et de la Wallonie.

Nouveauté, le KCE a mesuré la " résilience " du système notamment à l'aune de la crise Covid-19. Si le grand public a eu l'impression d'un énorme chaos, le KCE constate que la plupart des indicateurs de santé se sont remis au vert assez rapidement après la pandémie. Toutefois, le centre d'expertise a mesuré que seul un tiers de la population estime que le gouvernement est prêt à faire face à une nouvelle pandémie. " Les indicateurs liés à la capacité du système à garantir une main-d'oeuvre suffisante (mesurée indirectement par la part des professionnels de la santé qui envisagent d'abandonner la profession, la part des lits d'hôpital fermés en raison de l'absentéisme au sein du personnel ou d'une situation de force majeure et le nombre de postes infirmiers vacants dans les hôpitaux) montrent que les professionnels de la santé ont été durement frappés par la pandémie de Covid-19. " Aucune amélioration n'a été observée après la crise.

Prévention dans la moyenne de l'UE-14

En matière de prévention le KCE constate que " le taux de vaccination contre la grippe de la population âgée de 65 ans et plus est inférieur à l'objectif fixé par l'OMS. Les taux de vaccination contre la rougeole et le HPV chez les adolescents sont inférieurs également aux objectifs fixés par l'OMS. Le taux de dépistage du cancer du sein dans le groupe cible est relativement faible et stagne. Les taux de dépistage du cancer du col de l'utérus et du cancer colorectal sont également insuffisants. Seule la moitié de la population a des contacts réguliers avec un dentiste. " La mortalité évitable grâce à la prévention est cependant plus élevée que la moyenne de l'UE-14.

Les soins de santé mentale se sont améliorés grâce au remboursement de la consultation chez un psychologue clinicien mais ceux-ci ne sont pas suffisamment nombreux. La prise d'antidépresseurs (total DDD/1 000 habitants/jour) en Belgique reste supérieure aux moyennes de l'UE-14 et de l'UE-27 et continue à augmenter. " Près de la moitié des personnes âgées de 75 ans et plus vivant en structure résidentielle se voient prescrire des antidépresseurs - un traitement dont l'adéquation peut être mise en doute. Des antipsychotiques sont prescrits à près d'un tiers des personnes âgées de 65 ans et plus vivant en structure résidentielle, mais la situation s'améliore quelque peu. "

Enfin, d'importantes disparités entre les trois Régions du pays qu'il nous est impossible de détailler ici subsistent (la liste est plus longue pour Bruxelles et la Wallonie que la Flandre) tandis que les mesures pour y pallier dépendent encore énormément du niveau fédéral. Les Régions sont donc parfois relativement impuissantes et dépendent de spécificités socio-démographiques qu'elles ne contrôlent pas.

tableau-kce

Concernant la qualité des soins, " la performance pour la majorité des indicateurs est conforme à la moyenne de l'UE-14, voire meilleure : la mortalité évitable grâce au système de soins (mortalité que l'on pourrait " traiter ") est plus faible, tout comme le taux de mortalité de l'infarctus aigu du myocarde, les taux de survie pour le cancer du sein et le cancer colorectal sont plus élevés (mais avec une évolution à la baisse pour ce dernier) et le nombre d'hospitalisations évitables liées à l'asthme est plus faible. Le rôle du MG dans la continuité des soins a été renforcé, et les patients rapportent des expériences globalement positives avec les soins ambulatoires. Des évolutions favorables ont également été observées pour les infections à MRSA dans les hôpitaux, même si des améliorations restent nécessaires. " L'approche du diabète est cependant assez médiocre. " La proportion de patients disposant d'un pharmacien de référence dans la population ciblée par cette mesure est trop faible (38,7 % en 2021). Le choix des antibiotiques prescrits en première intention n'est pas conforme aux recommandations, et n'a connu qu'une légère amélioration. Le recours inapproprié à l'imagerie médicale en cas de lombalgie reste important. Et la moitié des professionnels de la santé actifs dans les hôpitaux estiment que les effectifs sont insuffisants pour assurer les meilleurs soins aux patients. "Concernant l'accessibilité des soins, " le système public belge d'assurance maladie obligatoire couvre un large éventail de services pour la quasi-totalité de la population sans aucune sélection basée sur les risques de santé, et prévoit des mesures de protection financière pour les personnes ayant des besoins en soins élevés et les ménages disposant de ressources limitées (maximum à facturer, intervention majorée dans les frais médicaux, renforcement du régime du tiers payant). " Points d'attention : pas assez de médecins spécialistes conventionnés, part des suppléments d'honoraires de 50% de la facture et la part payée par le patient reste trop importante. Les listes d'attente chez le spécialiste atteignent plus de deux semaines (ce qui demeure peu par rapport à de nombreux pays de l'OCDE).Concernant la soutenabilité du système, elle est bonne même si la pression sur le budget des soins de santé ira en s'accentuant. " En 2021, les dépenses courantes de santé représentaient 11 % du produit intérieur brut (PIB) de la Belgique et étaient financées dans une large mesure par des fonds publics (77,6 %). La part du financement public a légèrement augmenté pendant la pandémie de COVID-19 et a suivi la moyenne de l'UE-14. " Le KCE s'inquiète cependant de l'augmentation du budget des médicaments, du manque de généralistes et d'infirmiers et des pénuries de certains types de médicaments.Concernant l'équité, le KCE relève des " inéquités dans les soins ambulatoires spécialisés et dentaires, et des résultats mitigés pour la médecine générale " même si le critère de l'équité est difficile à évaluer. " La participation aux soins préventifs est plus faible dans les groupes socialement défavorisés. Le recours aux médicaments est plus important dans les groupes socialement défavorisés. "Nouveauté, le KCE a mesuré la " résilience " du système notamment à l'aune de la crise Covid-19. Si le grand public a eu l'impression d'un énorme chaos, le KCE constate que la plupart des indicateurs de santé se sont remis au vert assez rapidement après la pandémie. Toutefois, le centre d'expertise a mesuré que seul un tiers de la population estime que le gouvernement est prêt à faire face à une nouvelle pandémie. " Les indicateurs liés à la capacité du système à garantir une main-d'oeuvre suffisante (mesurée indirectement par la part des professionnels de la santé qui envisagent d'abandonner la profession, la part des lits d'hôpital fermés en raison de l'absentéisme au sein du personnel ou d'une situation de force majeure et le nombre de postes infirmiers vacants dans les hôpitaux) montrent que les professionnels de la santé ont été durement frappés par la pandémie de Covid-19. " Aucune amélioration n'a été observée après la crise.En matière de prévention le KCE constate que " le taux de vaccination contre la grippe de la population âgée de 65 ans et plus est inférieur à l'objectif fixé par l'OMS. Les taux de vaccination contre la rougeole et le HPV chez les adolescents sont inférieurs également aux objectifs fixés par l'OMS. Le taux de dépistage du cancer du sein dans le groupe cible est relativement faible et stagne. Les taux de dépistage du cancer du col de l'utérus et du cancer colorectal sont également insuffisants. Seule la moitié de la population a des contacts réguliers avec un dentiste. " La mortalité évitable grâce à la prévention est cependant plus élevée que la moyenne de l'UE-14. Les soins de santé mentale se sont améliorés grâce au remboursement de la consultation chez un psychologue clinicien mais ceux-ci ne sont pas suffisamment nombreux. La prise d'antidépresseurs (total DDD/1 000 habitants/jour) en Belgique reste supérieure aux moyennes de l'UE-14 et de l'UE-27 et continue à augmenter. " Près de la moitié des personnes âgées de 75 ans et plus vivant en structure résidentielle se voient prescrire des antidépresseurs - un traitement dont l'adéquation peut être mise en doute. Des antipsychotiques sont prescrits à près d'un tiers des personnes âgées de 65 ans et plus vivant en structure résidentielle, mais la situation s'améliore quelque peu. "Enfin, d'importantes disparités entre les trois Régions du pays qu'il nous est impossible de détailler ici subsistent (la liste est plus longue pour Bruxelles et la Wallonie que la Flandre) tandis que les mesures pour y pallier dépendent encore énormément du niveau fédéral. Les Régions sont donc parfois relativement impuissantes et dépendent de spécificités socio-démographiques qu'elles ne contrôlent pas.