Les signataires1 de cette résolution rappellent que selon l'OMS, en 2018, la rougeole a tué 140.000 personnes dans le monde, un chiffre en hausse pour la première fois depuis des décennies (plus 15 % par rapport à 2017 ! ). " La cause réside dans un taux de vaccination globalement trop faible. Ainsi, depuis 2010, la proportion de la population mondiale ayant reçu la première dose du vaccin contre la rougeole (sur deux recommandées) stagne à environ 86 %. Pour empêcher les épidémies, l'objectif est 95 %. Pire, seuls 61 % des pays ont atteint la barre de 90 % pour la première dose. "

Autre constat alarmant : si la plupart des décès ont lieu dans des pays africains, l'Europe et l'Amérique du Nord connaissent également des pics de contagion. New York a connu une épidémie en 2017, alors que le nombre de cas de rougeole a doublé en Europe en 2019. Certains pays (Grande-Bretagne, Grèce, République tchèque) ne sont désormais plus considérés comme des pays où le virus a été éradiqué.

" En Belgique, on observe une résurgence de la rougeole depuis quelques années, environ quatre cents cas ayant été enregistrés en 2019. La faute a une grande volatilité du virus et à un taux de couverture vaccinale qui tend à s'éroder ", soulignent les sept sénateurs.

Un enjeu majeur

Pour les sénateurs, il faut comprendre les causes de l'érosion du taux de vaccination pour y apporter les réponses nécessaires. " Car en prenant l'exemple de la rougeole, c'est bien toute la problématique de la vaccination qui doit être abordée. Il s'agit d'un enjeu majeur de santé publique que les responsables politiques ne peuvent ignorer. On notera à ce titre une recrudescence de la coqueluche ou de la tuberculose en Belgique, alors que la couverture vaccinale pour la grippe saisonnière reste trop faible, cette maladie causant plus de trois mille décès par an dans notre pays. "

Les sénateurs veulent remobiliser le monde politique, tant le niveau fédéral que les régions et les communautés. Ils proposent plusieurs mesures.

En premier lieu, il faut relancer une campagne d'information, de sensibilisation et de lutte contre les infox à l'attention du grand public et des personnes à risque quant à la nécessité, l'efficacité et la composition des vaccins.

" S'il existe des raisons sérieuses qui impliqueraient une extension de l'obligation de vaccination, comme une baisse du taux de couverture par la vaccination volontaire dans certains sous-groupes de la population ou des indications réelles d'une épidémie grave, de prendre les initiatives nécessaires, après avis du Conseil supérieur de la santé, qui conduisent à une extension de la vaccination obligatoire ", recommandent également les sénateurs.

Ils proposent de mieux préparer, dans leur formation comme dans leur travail au quotidien, les professionnels de la santé afin qu'ils puissent répondre adéquatement aux questionnements des parents.

Pour les parlementaires, il faut poursuivre le développement et intensifier la publicité sur le site Internet www. masante.be pour renforcer le suivi vaccinal des enfants et des adultes.

Et de proposer d'envisager une collaboration avec les pharmaciens pour la vaccination contre la grippe saisonnière via le développement de projets pilotes, menés en coopération avec les médecins généralistes.

Sans oublier d'aider les pays en développement à améliorer leur couverture vaccinale. Un programme ambitieux.

1 La résolution a été déposée le 23 janvier 2019 par Gaëtan Van Goidsenhoven, Rik Daems (Open VLD), Véronique Durenne, Sabine Laruelle, Georges-Louis Bouchez, Philippe Dodrimont et Alexander Miesen.

Les signataires1 de cette résolution rappellent que selon l'OMS, en 2018, la rougeole a tué 140.000 personnes dans le monde, un chiffre en hausse pour la première fois depuis des décennies (plus 15 % par rapport à 2017 ! ). " La cause réside dans un taux de vaccination globalement trop faible. Ainsi, depuis 2010, la proportion de la population mondiale ayant reçu la première dose du vaccin contre la rougeole (sur deux recommandées) stagne à environ 86 %. Pour empêcher les épidémies, l'objectif est 95 %. Pire, seuls 61 % des pays ont atteint la barre de 90 % pour la première dose. "Autre constat alarmant : si la plupart des décès ont lieu dans des pays africains, l'Europe et l'Amérique du Nord connaissent également des pics de contagion. New York a connu une épidémie en 2017, alors que le nombre de cas de rougeole a doublé en Europe en 2019. Certains pays (Grande-Bretagne, Grèce, République tchèque) ne sont désormais plus considérés comme des pays où le virus a été éradiqué." En Belgique, on observe une résurgence de la rougeole depuis quelques années, environ quatre cents cas ayant été enregistrés en 2019. La faute a une grande volatilité du virus et à un taux de couverture vaccinale qui tend à s'éroder ", soulignent les sept sénateurs.Pour les sénateurs, il faut comprendre les causes de l'érosion du taux de vaccination pour y apporter les réponses nécessaires. " Car en prenant l'exemple de la rougeole, c'est bien toute la problématique de la vaccination qui doit être abordée. Il s'agit d'un enjeu majeur de santé publique que les responsables politiques ne peuvent ignorer. On notera à ce titre une recrudescence de la coqueluche ou de la tuberculose en Belgique, alors que la couverture vaccinale pour la grippe saisonnière reste trop faible, cette maladie causant plus de trois mille décès par an dans notre pays. "Les sénateurs veulent remobiliser le monde politique, tant le niveau fédéral que les régions et les communautés. Ils proposent plusieurs mesures.En premier lieu, il faut relancer une campagne d'information, de sensibilisation et de lutte contre les infox à l'attention du grand public et des personnes à risque quant à la nécessité, l'efficacité et la composition des vaccins." S'il existe des raisons sérieuses qui impliqueraient une extension de l'obligation de vaccination, comme une baisse du taux de couverture par la vaccination volontaire dans certains sous-groupes de la population ou des indications réelles d'une épidémie grave, de prendre les initiatives nécessaires, après avis du Conseil supérieur de la santé, qui conduisent à une extension de la vaccination obligatoire ", recommandent également les sénateurs.Ils proposent de mieux préparer, dans leur formation comme dans leur travail au quotidien, les professionnels de la santé afin qu'ils puissent répondre adéquatement aux questionnements des parents.Pour les parlementaires, il faut poursuivre le développement et intensifier la publicité sur le site Internet www. masante.be pour renforcer le suivi vaccinal des enfants et des adultes.Et de proposer d'envisager une collaboration avec les pharmaciens pour la vaccination contre la grippe saisonnière via le développement de projets pilotes, menés en coopération avec les médecins généralistes.Sans oublier d'aider les pays en développement à améliorer leur couverture vaccinale. Un programme ambitieux.