C'est le nouveau nom - un acronyme comme c'est désormais la mode dans les musées - de celui du Diamant d'Anvers, situé à quelques pas de la Grand-place et de l'Hôtel de ville, ce qui n'est que logique vu l'importance économique que le secteur a eu et a toujours dans la métropole.

Dès le 15e siècle en effet, et après avoir repris le rôle de Bruges comme port des Flandres, Anvers va connaître un développement progressif au fil des siècles de son industrie diamantaire. Plus de 500 ans plus tard, la salle des coffres montre à voir la première transaction manuscrite retrouvée dans la métropole anversoise.

Dans cette première salle d'un musée complètement repensé, tous les aspects de l'industrie diamantaire sont expliqués : le terme 'carat', nom grec pour le fruit du caroubier, et qui reste la mesure d'unité diamantaire correspondant à 0.2 gramme; la qualité du diamant se mesure par la couleur, la taille, la pureté et bien sûr le nombre de carats.

Toujours dans cette salle du coffre, dans les différents tiroirs, des vidéos expliquent notamment les mesures antiblanchiment d'argent, montre une balance diamantaire de 1730, explique comme se forme le diamant. En prolongement, dans des vitrines années 70, les seules a avoir survécu à la rénovation et qui ont presque l'air à la mode, sont montrés différents bijoux d'époques tout aussi diverses : du 19e (du genre porté par Sissi), belle époque, art déco ou contemporain

A un étage différent, autour d'une mappemonde en 3D, nous est expliquée l'histoire du diamant à Anvers, depuis la fin du 15e à nos jours, expliquant l'importance de la communauté juive, celle des Marranes, chassés de la péninsule ibérique, ceux d'Europe de l'est chassés par l'antisémitisme plus tard, de la rivalité avec Amsterdam qui vit Anvers se spécialiser dans la taille fine...

Résumée par un ensemble de vidéos et... de bijoux, l'exposition permanente du musée (d'autres temporaires devraient suivre) explique que désormais 80% des diamants bruts au monde sont acheminés à Anvers, tandis que 50% de ceux taillés y sont à nouveau travaillés. Les accords qui se négocient toujours verbalement se concluent toujours par la formule "mazal u'bracha", formule yiddish que les diamantaires soient juifs, indiens, les plus fortes communautés, ou de toute autre origine.

La salle suivante est consacrée aux merveilles de l'argenterie qui sont passées en revue de manière éloquente depuis le 15e siècle jusqu'à nos jours, des premiers éléments en argent en passant par le le développement de l'artisanat au 18e et l'apparition du service à la française, le style empire, les arts Nouveau, Déco et Contemporain, notamment le style développé par Wolfers à l'occasion de l'Expo universelle de 1958.

Un espace plus pratique explique les différentes techniques (le martelage ou l'ajour dans le cas de l'argenterie, la taille notamment à la machine à vapeur ! pour le diamant) au travers d'objets, de réalisations et d'outils.

Cette expo permanente qui multiplie médias et approches, se conclut sur le cabinet de curiosités, la wunderkammer (tout est en néerlandais et anglais : pas de doute, nous sommes bien à Anvers...). L'occasion de déployer les joyaux de la collection : qu'il s'agisse des trésors des guildes, des gobelets en argent, des ostensoirs notamment pour les objets cultuels, des tabatières et autres châtelaines sorte de pendentifs qui se portaient à la taille entre le 17e et 19e siècle, des théières, cafetières et chocolatières de la même époque, ceci essentiellement pour l'argenterie. Coté bijoux, les trésors ont trait à l'inspiration antique, japonisante, chinoise voire exotique, superbe broche en forme de paon symbole de l'Inde, et bien sûr Art Nouveau avec notamment une orchidée ailée d'un raffinement et d'un grâce infinie signée Philippe Wolfers

A l'image de ce "nouveau" musée, un vrai petit bijou...

Diva, Suikerrui 17-19 à 2000 Anvers. Infos: Divaantwerp.be.

C'est le nouveau nom - un acronyme comme c'est désormais la mode dans les musées - de celui du Diamant d'Anvers, situé à quelques pas de la Grand-place et de l'Hôtel de ville, ce qui n'est que logique vu l'importance économique que le secteur a eu et a toujours dans la métropole.Dès le 15e siècle en effet, et après avoir repris le rôle de Bruges comme port des Flandres, Anvers va connaître un développement progressif au fil des siècles de son industrie diamantaire. Plus de 500 ans plus tard, la salle des coffres montre à voir la première transaction manuscrite retrouvée dans la métropole anversoise. Dans cette première salle d'un musée complètement repensé, tous les aspects de l'industrie diamantaire sont expliqués : le terme 'carat', nom grec pour le fruit du caroubier, et qui reste la mesure d'unité diamantaire correspondant à 0.2 gramme; la qualité du diamant se mesure par la couleur, la taille, la pureté et bien sûr le nombre de carats. Toujours dans cette salle du coffre, dans les différents tiroirs, des vidéos expliquent notamment les mesures antiblanchiment d'argent, montre une balance diamantaire de 1730, explique comme se forme le diamant. En prolongement, dans des vitrines années 70, les seules a avoir survécu à la rénovation et qui ont presque l'air à la mode, sont montrés différents bijoux d'époques tout aussi diverses : du 19e (du genre porté par Sissi), belle époque, art déco ou contemporainA un étage différent, autour d'une mappemonde en 3D, nous est expliquée l'histoire du diamant à Anvers, depuis la fin du 15e à nos jours, expliquant l'importance de la communauté juive, celle des Marranes, chassés de la péninsule ibérique, ceux d'Europe de l'est chassés par l'antisémitisme plus tard, de la rivalité avec Amsterdam qui vit Anvers se spécialiser dans la taille fine...Résumée par un ensemble de vidéos et... de bijoux, l'exposition permanente du musée (d'autres temporaires devraient suivre) explique que désormais 80% des diamants bruts au monde sont acheminés à Anvers, tandis que 50% de ceux taillés y sont à nouveau travaillés. Les accords qui se négocient toujours verbalement se concluent toujours par la formule "mazal u'bracha", formule yiddish que les diamantaires soient juifs, indiens, les plus fortes communautés, ou de toute autre origine.La salle suivante est consacrée aux merveilles de l'argenterie qui sont passées en revue de manière éloquente depuis le 15e siècle jusqu'à nos jours, des premiers éléments en argent en passant par le le développement de l'artisanat au 18e et l'apparition du service à la française, le style empire, les arts Nouveau, Déco et Contemporain, notamment le style développé par Wolfers à l'occasion de l'Expo universelle de 1958. Un espace plus pratique explique les différentes techniques (le martelage ou l'ajour dans le cas de l'argenterie, la taille notamment à la machine à vapeur ! pour le diamant) au travers d'objets, de réalisations et d'outils.Cette expo permanente qui multiplie médias et approches, se conclut sur le cabinet de curiosités, la wunderkammer (tout est en néerlandais et anglais : pas de doute, nous sommes bien à Anvers...). L'occasion de déployer les joyaux de la collection : qu'il s'agisse des trésors des guildes, des gobelets en argent, des ostensoirs notamment pour les objets cultuels, des tabatières et autres châtelaines sorte de pendentifs qui se portaient à la taille entre le 17e et 19e siècle, des théières, cafetières et chocolatières de la même époque, ceci essentiellement pour l'argenterie. Coté bijoux, les trésors ont trait à l'inspiration antique, japonisante, chinoise voire exotique, superbe broche en forme de paon symbole de l'Inde, et bien sûr Art Nouveau avec notamment une orchidée ailée d'un raffinement et d'un grâce infinie signée Philippe Wolfers A l'image de ce "nouveau" musée, un vrai petit bijou...