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Ils ont examiné les données médicales de 33.536 hommes et 32.229 femmes, nés en 1936, en Ecosse, et ayant passé des tests d'intelligence à l'âge de 11 ans. Soit près de 90% de la population née cette année-là, ce qui en fait l'une des plus grandes études jamais menées sur ce sujet. Les registres nationaux ont permis aux scientifiques de connaître les causes de décès pour toutes les personnes ayant perdu la vie avant décembre 2015.Après avoir tenu compte de plusieurs facteurs de confusion, tels que l'âge, le sexe et le statut socioéconomique, les auteurs ont constaté qu'un QI supérieur pendant l'enfance est associé à un risque de mortalité plus faible à 79 ans. Un score élevé au test de QI est par exemple associé à un risque réduit de 28% de décès par maladie respiratoire, de 25% par maladie coronarienne et de 24% par accident vasculaire cérébral.D'autres associations remarquables ont été observées pour les décès dus à des blessures, à des cancers imputés au tabagisme (en particulier le poumon et l'estomac), à des maladies digestives et des démences. En revanche, aucun lien notable entre l'intelligence pendant l'enfance et la mort par cancers non liés au tabagisme n'a pu être établi. Enfin, à l'exception du suicide, qui n'était pas associé au QI chez les sujets féminins, les associations établies sont largement similaires chez les femmes et les hommes.Les auteurs pensent que ce sont surtout des différences génétiques qui pourraient être à l'origine du lien entre intelligence et mortalité.(référence : The British Medical Journal, 28 juin 2017, doi : 10.1136/bmj.j2708 et 10.1136/bmj.j2932)http://www.bmj.com/content/357/bmj.j2932