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Le but de cette étude américaine était de quantifier l'amplitude de la suppression de mélatonine induite par la lumière du soir chez les enfants d'âge préscolaire. Pour y parvenir, les auteurs ont recruté 10 enfants, dont 7 filles, en bonne santé, âgés de 3 à 5 ans, dans un protocole de 7 jours. Durant les 5 premiers jours, les enfants ont suivi un horaire strict pour "régler" leur horloge biologique et faire ainsi en sorte que leur niveau de mélatonine commence à augmenter à peu près à la même heure chaque soir.Le sixième jour, les chercheurs ont créé un environnement de faible luminosité en remplaçant les lumières existantes avec des ampoules à faible consommation (moins de 15 lux). Leur but était d'exposer les enfants à la même quantité de lumière. Pour évaluer les niveaux de mélatonine produite à divers moments, ils ont prélevé des échantillons de salive toutes les 20 à 30 minutes, à partir de l'après-midi jusqu'à 50 minutes après l'heure du coucher.Le dernier jour, après avoir passé la journée dans les mêmes conditions de faible éclairage, les enfants ont été invités à colorier ou jouer sur une table lumineuse émettant 1 000 lux de lumière pendant une heure avant de retrouver de faibles conditions lumineuses. De nouveaux échantillons de salive ont été prélevés avant, pendant et après l'exposition à la lumière vive et ont été comparés à ceux pris la veille au soir.Résultat ? Non seulement, une seule heure d'exposition à la lumière bleue avant l'heure du coucher diminue les niveaux d'hormone du sommeil de 87,6% mais 50 minutes après l'extinction de la lumière, chez 7 enfants sur 10, ces niveaux ne sont pas revenus à 50% de ceux observés pendant la période de faible luminosité. Ce déficit de mélatonine conduit à des retards d'endormissement mais aussi à des troubles chroniques du sommeil.(référence : Physiological Reports, 4 mars 2018, DOI : 10.14814/phy2.13617)