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Face au soleil, nous ne sommes pas égaux. Alors qu'il suffit de quelques minutes à certains pour avoir une peau dorée, et la garder, d'autres se mettent à rougir comme une écrevisse. L'explication serait génétique.Pour étayer ce constat, des chercheurs ont mené une vaste étude d'association pangénomique sur la facilité de bronzage chez 176 678 sujets d'ascendance européenne, enregistrés dans la banque de données britannique Biobank. A partir de cette analyse, ils ont porté à 20 le nombre de régions du génome qui favoriseraient le risque de coups de soleil et qui ont donc probablement une pertinence quant au risque de cancer de la peau. Six de ces régions avaient déjà été précédemment identifiées et parmi les 14 nouvelles, 10 n'ont jamais été associées à des phénotypes liés à la pigmentation.Les résultats suggèrent également que des variants à la région génomique AHR / AGR3, précédemment associée à un mélanome malin cutané dont le mécanisme sous-jacent est mal compris, pourraient agir sur le risque de la maladie en modulant la capacité de bronzage.Ce travail rappelle donc une évidence : plus une personne a tendance à attraper des coups de soleil, plus elle a intérêt à se protéger correctement de ses rayons.(référence : Nature Communications, 8 mai 2018, doi:10.1038/s41467-018-04086-y)