...

Le gardien des hôtes de ces bois: un chêne pédonculé, vieux de 210 ans, qui semble inanimé de loin. Mais à son approche, l'on découvre une vie foisonnante qui se déroule sur ses branches - écureuils, geais, sur son écorce - le balanin, sur ses feuilles - chenilles, dans ses racines qui abritent une famille de mulots. Tout autour, une faune s'active: hérons, sangliers, chevreuils, ragondins vivent leur vie en passant devant ce grand vénérable qu'un orage ébouriffe à peine au contraire des animaux qui vivent sous son toit. Filmé par un spécialiste du documentaire animalier, Laurent Charbonnier actif notamment sur Le peuple migrateur de Jacques Perrin ou avec les réalisateurs de Microcosmos que son film rappelle, Le Chêne possède bien une histoire en forme de tronc et des ramifications et parvient à fasciner tout au long de son déroulement grâce aux audaces de prises de vue pour beaucoup, et le recours aux effets spéciaux pour un peu. Le résultat est un film sans paroles d'une poésie qui par moment laisse sans voix.