...

Les chirurgiens pédiatriques réclament un titre professionnel spécialisé en chirurgie néonatale et pédiatrique. C'est ce qui ressort d'une lettre d'où ressort une certaine colère de l'association qui représente les chirurgiens pédiatriques adressée au Conseil supérieur des médecins spécialistes et des médecins généralistes. C'est le énième épisode d'une histoire qui traîne depuis un certain temps. La Belgique, indique la lettre, est actuellement le seul des 31 États membres de l'UEMS (Union européenne des médecins spécialistes) où il n'existe pas de titre professionnel reconnu en chirurgie pédiatrique ni de formation officielle structurée. Dès 2020, une lettre ouverte à ce sujet a été écrite, entre autres, au ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke. L'association a explicitement voulu participer activement à la réforme de la formation des chirurgiens pédiatriques. Elle a également demandé des garanties concernant, entre autres, l'organisation d'un module optionnel "chirurgie générale de l'enfant" (deux fois trois mois) pendant les années de formation supérieure en chirurgie viscérale. L'association professionnelle a souhaité être coresponsable du contenu, de l'organisation, de l'évaluation finale et de la délivrance du certificat. En outre, les chirurgiens pédiatriques ont demandé l'introduction d'une formation reconnue avec un titre professionnel de niveau trois "chirurgie néonatale et pédiatrique spécialisée" - avec une responsabilité finale pour la planification, le contenu, la sélection et l'évaluation finale. C'est ce que dit la lettre adressée au ministre Vandenbroucke. Fin janvier 2022, le Conseil supérieur a communiqué sur l'introduction de quatre nouveaux titres professionnels de niveau deux en chirurgie viscérale et thoracique. En revanche, il n'est fait mention nulle part de la formation (continue) ni des titres professionnels "chirurgie pédiatrique" ou "chirurgie néonatale et pédiatrique spécialisée". Les chirurgiens pédiatriques ont déclaré qu'il leur avait été dit - après une certaine insistance - que cela ne concernait que l'introduction de qualifications de niveau deux et qu'il n'y avait aucune garantie qu'une qualification de niveau trois en chirurgie néonatale et pédiatrique serait introduite. C'est pourquoi la Société belge de chirurgie pédiatrique exige maintenant, dans une lettre adressée au Conseil supérieur, "une garantie écrite officielle" de la part du groupe de travail mixte chirurgie/Conseil supérieur pour l'organisation d'un module de "chirurgie générale de l'enfant" au cours des années supérieures de formation en chirurgie viscérale. Elle demande également l'introduction d'un titre professionnel de niveau trois "chirurgie néonatale et pédiatrique spécialisée". Un groupe de travail devrait également être mis en place immédiatement à cette fin. Si cela n'a pas lieu, l'association rejettera la réforme complète de la formation chirurgicale et demandera un ajustement par l'ajout d'un cinquième titre professionnel de niveau deux "formation en chirurgie pédiatrique". Ce titre existe déjà dans 28 des 31 États membres de l'UEMS.