mHealthBelgium est la plateforme créée en 2018 pour gérer les applications santé, via une validation pyramidale en trois étapes des applications santé. Ces dernières doivent répondre à des exigences de base (marquage CE, protection des données: niveau 1 de la pyramide) et ICT élevées en termes d'identification et d'authentification des utilisateurs, de vérification de la relation thérapeutique et du consentement éclairé, ainsi que d'interopérabilité et de protection des données (niveau 2 de la pyramide). Si une application répond à ces prérequis, elle peut alors être financée par l'Inami, qui constitue le dernier niveau de la pyramide de validation imaginée par mHealthBelgium.

"À partir d'aujourd'hui, l'Inami dispose d'un cadre permettant d'inclure cette technologie numérique au trajet de soins et de la financer", déclare Marleen Louagie, conseiller général à l'Inami. "Ce financement est très important afin d'être en mesure de fournir les bons soins au patient de la bonne manière."

Quelles applications?

Les applications peuvent être utilisées à chaque étape du parcours du patient, de la prévention et du diagnostic au traitement et au suivi. Elles peuvent également jouer un rôle dans la formation médicale en ligne. Plus que de simples applications, il s'agit souvent de kits complets, par exemple d'un capteur connecté à un logiciel afin d'assurer le suivi des paramètres d'un patient.

Aujourd'hui, des applications existent déjà pour l'épilepsie, le cancer, les troubles du sommeil, le diabète, les arythmies cardiaques et la thérapie de rééducation ainsi que pour diverses autres maladies. "Les applications médicales et les applications de télésurveillance méritent une place à part entière dans l'offre complète des soins et grâce à un nouveau cadre qui rend le financement possible c'est désormais chose faite. Ces technologies ont déjà démontré - notamment pendant la crise du Covid-19 - qu'elles peuvent contribuer à des soins de santé plus rapides et meilleurs", estime Marnix Denys, directeur général de beMedTech, co-gestionnaire avec Agoria de la plateforme mHealthBelgium.

Les applications concernées octroient un plus pour le patient, mais également pour le prestataire de soins. Bingli, par exemple, permet de faire gagner du temps en consultation grâce à l'intelligence artificielle d'une chatbox. Déjà suivie par le jdM par le passé (voir jdM 2592), l'application permet de faire l'anamnèse du patient en amont de la consultation, idéalement quand il est encore à son domicile. "L'objectif est d'améliorer l'empathie en consultation. Comment? En allégeant le fardeau administratif des médecins. Ce temps gagné permet au médecin de faire ce que seul un être humain peut faire: utiliser son intuition, coacher le patient, être empathique à son égard", explique Tom Van De Putte, co-fondateur de Bingli.

25 applications dans le pipeline

Si l'Inami rend aujourd'hui possible le financement des applications médicales, une seule répond entièrement à la validation en trois étapes de mHealthBelgium. "À l'heure actuelle, 25 applications mhealth ont déjà reçu le label de qualité de niveau 1. Sept d'entre elles ont également obtenu une validation au niveau 2", déclare Bart Steukers, d'Agoria. "Depuis des années les patients et les prestataires de soins demandent des solutions pour les soins à distance. La possibilité de financement s'est fait attendre, mais cela en valait la peine. Ces soins numériques auront un impact social important. Nous espérons que de nombreuses entreprises enregistreront leurs applications sur mHealthBelgium.be et aideront ainsi à améliorer la qualité de vie des patients."

L'application qui a atteint le troisième pallier de validation, et qui est donc déjà remboursée, se nomme MoveUp coach. Son objectif est d'accompagner les patients et les soignants après une prothèse primaire totale de hanche ou de genou grâce à un coaching personnalisé et des exercices avant et après l'opération. Une application qui permettrait d'économiser la bagatelle de 27 millions d'euros à la sécurité sociale, selon la start-up gantoise à l'origine de l'application. Le remboursement spécifique se fait via une convention entre l'Inami et les prestataires de soins (hôpitaux et kinés).

"C'est la première fois que l'assurance obligatoire des soins médicaux rembourse l'utilisation d'une application de santé mobile dans un trajet de soins", déclare Bart Steukers. Et Marnix Denys de conclure. "Cela signifie une véritable avancée pour les soins de santé numériques pour la Belgique, qui de ce fait rejoint les pionniers européens dans le domaine des soins de santé numériques. Cela améliorera considérablement l'accès à ces technologies innovantes pour les patients et les professionnels de santé belges."

mHealthBelgium est la plateforme créée en 2018 pour gérer les applications santé, via une validation pyramidale en trois étapes des applications santé. Ces dernières doivent répondre à des exigences de base (marquage CE, protection des données: niveau 1 de la pyramide) et ICT élevées en termes d'identification et d'authentification des utilisateurs, de vérification de la relation thérapeutique et du consentement éclairé, ainsi que d'interopérabilité et de protection des données (niveau 2 de la pyramide). Si une application répond à ces prérequis, elle peut alors être financée par l'Inami, qui constitue le dernier niveau de la pyramide de validation imaginée par mHealthBelgium. "À partir d'aujourd'hui, l'Inami dispose d'un cadre permettant d'inclure cette technologie numérique au trajet de soins et de la financer", déclare Marleen Louagie, conseiller général à l'Inami. "Ce financement est très important afin d'être en mesure de fournir les bons soins au patient de la bonne manière."Les applications peuvent être utilisées à chaque étape du parcours du patient, de la prévention et du diagnostic au traitement et au suivi. Elles peuvent également jouer un rôle dans la formation médicale en ligne. Plus que de simples applications, il s'agit souvent de kits complets, par exemple d'un capteur connecté à un logiciel afin d'assurer le suivi des paramètres d'un patient. Aujourd'hui, des applications existent déjà pour l'épilepsie, le cancer, les troubles du sommeil, le diabète, les arythmies cardiaques et la thérapie de rééducation ainsi que pour diverses autres maladies. "Les applications médicales et les applications de télésurveillance méritent une place à part entière dans l'offre complète des soins et grâce à un nouveau cadre qui rend le financement possible c'est désormais chose faite. Ces technologies ont déjà démontré - notamment pendant la crise du Covid-19 - qu'elles peuvent contribuer à des soins de santé plus rapides et meilleurs", estime Marnix Denys, directeur général de beMedTech, co-gestionnaire avec Agoria de la plateforme mHealthBelgium. Les applications concernées octroient un plus pour le patient, mais également pour le prestataire de soins. Bingli, par exemple, permet de faire gagner du temps en consultation grâce à l'intelligence artificielle d'une chatbox. Déjà suivie par le jdM par le passé (voir jdM 2592), l'application permet de faire l'anamnèse du patient en amont de la consultation, idéalement quand il est encore à son domicile. "L'objectif est d'améliorer l'empathie en consultation. Comment? En allégeant le fardeau administratif des médecins. Ce temps gagné permet au médecin de faire ce que seul un être humain peut faire: utiliser son intuition, coacher le patient, être empathique à son égard", explique Tom Van De Putte, co-fondateur de Bingli. Si l'Inami rend aujourd'hui possible le financement des applications médicales, une seule répond entièrement à la validation en trois étapes de mHealthBelgium. "À l'heure actuelle, 25 applications mhealth ont déjà reçu le label de qualité de niveau 1. Sept d'entre elles ont également obtenu une validation au niveau 2", déclare Bart Steukers, d'Agoria. "Depuis des années les patients et les prestataires de soins demandent des solutions pour les soins à distance. La possibilité de financement s'est fait attendre, mais cela en valait la peine. Ces soins numériques auront un impact social important. Nous espérons que de nombreuses entreprises enregistreront leurs applications sur mHealthBelgium.be et aideront ainsi à améliorer la qualité de vie des patients."L'application qui a atteint le troisième pallier de validation, et qui est donc déjà remboursée, se nomme MoveUp coach. Son objectif est d'accompagner les patients et les soignants après une prothèse primaire totale de hanche ou de genou grâce à un coaching personnalisé et des exercices avant et après l'opération. Une application qui permettrait d'économiser la bagatelle de 27 millions d'euros à la sécurité sociale, selon la start-up gantoise à l'origine de l'application. Le remboursement spécifique se fait via une convention entre l'Inami et les prestataires de soins (hôpitaux et kinés). "C'est la première fois que l'assurance obligatoire des soins médicaux rembourse l'utilisation d'une application de santé mobile dans un trajet de soins", déclare Bart Steukers. Et Marnix Denys de conclure. "Cela signifie une véritable avancée pour les soins de santé numériques pour la Belgique, qui de ce fait rejoint les pionniers européens dans le domaine des soins de santé numériques. Cela améliorera considérablement l'accès à ces technologies innovantes pour les patients et les professionnels de santé belges."