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Marc Moens et sa mémoire légendaire ! Notre homme ne sait plus très bien à quand remonte son premier mandat de président de l'Absym. C'était en 1998. Au cours de ces trois décennies, beau -coup d'eau a coulé sous le pont du syndicalisme. Pour Marc Moens, c'est surtout la mentalité qui est aujourd'hui différente. " À nos débuts, nous n'avions d'yeux que pour une cause : la profession, certes au détriment d'autres composantes, comme la famille... Mais peut-être tend-on aujourd'hui un peu trop vers l'autre extrême. Dans un récent débat, j'ai entendu les jeunes généralistes dire qu'ils préféraient travailler avec un salaire fixe. Cette volonté n'est pas représentative de l'ensemble du groupe ; j'en suis convaincu. Nos jeunes membres de l'Absym réclament tous plus d'autonomie ! "" L'Absym a toujours eu pour objectif d'entretenir la solidarité entre médecins, qu'ils soient généralistes ou spécialistes, néerlandophones ou francophones. Si les spécialités se trouvent divisées, cela laisse la voie libre au ministre. Il faut à la fois combler les attentes des différents groupes et apaiser les tensions au niveau interne. Les généralistes constituent, à ce titre, un groupe important. J'assène depuis 30 ans que nous ne sommes pas qu'un syndicat de spécialistes. Les généralistes bénéficient d'une représentation similaire au sein de nos structures, voire même dans notre comité de direction. Je les connais bien, j'en ai même dans ma famille : mon frère, mes neveux et nièces... "" Depuis le début de mon engagement syndical, les généralistes ont bien progressé dans leurs demandes. Prenons le dossier médical global, qui fête cette année ses 25 ans. Dans les débats qui l'ont vu naître, je me souviens très bien que les budgets étaient restreints. Les généralistes allaient recevoir 50 francs belges par DMG. Au final, notre action aura permis d'arriver à 12,5 euros, au lieu de 1,25... L'Absym préconise la solidarité, et donc les cabinets de 3/4 généralistes. C'est encore gérable, sans trop de frais généraux. "" Concernant les spécialistes, cela fait quelques années que nous cherchons à valoriser les revenus des dermatologues, des psychiatres, des pédiatres, etc. Nous sommes ainsi parvenus, au cours des années, à faire adapter favorablement l'index. Même si les écarts n'ont pas disparu, ils sont sensiblement plus minces aujourd'hui. La Consultation oncologique multidisciplinaire (COM) constitue à ce titre une bonne mesure. Elle nous a permis de résoudre deux problèmes d'un coup : une meilleure collaboration entre spécialistes et généralistes, pour le bien du patient, et une augmentation des revenus de l'oncologue. "