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Entre les mois de mars et juin, le Covid-19 a impacté concrètement les hôpitaux. Les directions hospitalières estiment que cela s'est traduit par une réduction de l'offre médicale (un tiers des répondants), une baisse de la qualité des soins (24%), un arrêt du recrutement (16%) et, une note positive, la revalorisation des infirmières (15%). Pour Manfredi Ventura, la qualité des soins se dégrade nettement durant la deuxième vague. "Nous avons plus de patients que lors de la première vague. Nous sommes vraiment en train de sauver les meubles. Il vaut mieux réduire la qualité que de laisser les gens mourir à la porte de l'hôpital", avance le directeur médical du GHDC. "Tous les hôpitaux travaillent actuellement avec une qualité réduite. Le premier week-end d'octobre, il n'y avait plus aucun lit de libre en Belgique pour les grands brûlés. Depuis, quelques lits ont été rouverts. Les travailleurs les plus compétents sont épuisés. Ils tiennent le coup depuis trois semaines. On les remplace petit à petit par des infirmières et médecins moins spécialisés."Au printemps, aucune institution n'a dû licencier à cause de la pandémie, par contre, plusieurs directions déclarent avoir dû mettre temporairement des travailleurs en chômage économique, réduire leurs activités et leurs projets d'investissements à long terme.